En Inde, le parti BJP au pouvoir cible Sonia Gandhi, la présidente du Congrès, le principal parti d’opposition. Elle est accusée d’avoir, avec d’autres, comploté pour déstabiliser l’État du Gujarat lorsque le Premier ministre Narendra Modi en était le ministre en chef. Principal parti d’opposition, le Congrès se dit victime de fausses accusations.
Le 26 juin, l’activiste Teesta Setalvad est conduite par la police antiterroriste à Ahmedabad, la capitale du Gujarat. La police l’accuse d’avoir fomenté contre Narendra Modi en cherchant à le rendre responsable d’émeutes qui ont eu lieu sous son règne dans cet État.
C’est à partir des mêmes éléments à charge de la Cellule d’investigation spéciale du Gujarat que Sonia Gandhi est aujourd’hui menacée. Selon le BJP, la présidente du Congrès aurait rencontré l’activiste en secret et lui aurait versé d’importantes sommes pour salir l’image du Gujarat.
Un autre membre du Parlement aurait mis main au porte-monnaie. Le défunt député du Congrès Ahmed Patel aurait aussi été partie prenante de cette « conspiration ».
Près d’un millier de personnes, principalement musulmanes, sont mortes en 2002 lors d’émeutes au Gujarat. Narendra Modi est depuis régulièrement accusé d’être resté passif, mais a été blanchi par la Cour suprême.
Le Congrès a qualifié les allégations de la police du Gujarat de « fabriquées ». Selon le grand parti d’opposition, Narendra Modi chercherait à se dégager de toute responsabilité dans les massacres de 2002, à travers une stratégie de harcèlement systématique de tous ses critiques.