« On vient tous les ans et c’est magnifique, il y a de la recherche, de l’originalité. Ce sont des œuvres d’art », s’exclament Christiane et André, venus du Puy-de-Dôme voisin. Le marché ne perd pas ses bonnes vieilles habitudes. Installé sur la Place du Cézallier depuis dix ans avec une trentaine d’exposants triés sur le volet, le salon attire du monde. Entre 2.500 et 3.000 personnes sont espérées sur les deux jours, si la chaleur ne vient pas jouer un mauvais tour.
Nicole Lénat-Parret et sa fille, aussi exposantes sur le marché, trient les dossiers des artisans afin qu’il y ait « un maximum d’équilibre entre les techniques présentes. » Sur les étals, c’est grâce à elles, que les visiteurs peuvent trouver un subtil équilibre entre de la faïence, du raku, de la terre vernissée ou encore du gré. Elles mettent leur savoir-faire au service du bon déroulement du marché.
Trente exposants et de l’exigence« On les connaît grâce aux marchés que l’on fait, ceux qu’on sélectionne, c’est que leurs créations nous plaisent. Il y a beaucoup de bouche à oreille », explique Nicole Lénat-Parret. Si les artistes sont sélectionnés, ils aiment bien venir et revenir car le marché est favorable aux artisans.
Émilie Brouin, vend des objets faits avec la technique de la terre vernissée. Cette technique consiste à faire subir une double cuisson, la première à 850 degrés et la seconde à 1.100. Elle est une habituée de ce rendez-vous annuel, car elle s’y retrouve. « C’est important car je ne vis que de la vente de mes poteries, je ne donne pas de cours. Si je reviens ici régulièrement, c’est que j’ai réussi à vendre », s’exprime dans un sourire la jeune ligérienne.
Un public conquisSelon Bruno Parret, pour qu’un commerçant ne vienne pas à perte, il faudrait qu’il réalise au moins 1.000 € de ventes sur les deux jours afin d’amortir tous les frais (déplacement, droit de place, hébergement…) et d’en tirer un petit bénéfice. L’année dernière, la moyenne était de 1.400 €.
Des techniques variées sont présentes sur les stands.
Pour ce premier jour de marché, le public s’est rendu en nombre sur la place assez tôt afin de profiter des stands sans trop souffrir de la chaleur. Les allées ont été arpentées par des habitués et des novices dans le but d’obtenir la perle rare. Vases, tasses, animaux issus de plusieurs techniques étaient présents sur les tables des potiers.
Mathias Dugas