Le sort s’acharne sur Axel. Non seulement ce père de famille reçoit par erreur une convocation pour un dépistage du cancer colorectal mais, enfer, des ami·es de sa femme sont en train de planifier un week-end paddle à Biarritz. L’étau se resserre, et il ne pourra y échapper.
En tant qu’écrivain, Fabrice Caro possède un superpouvoir : transformer les péripéties les plus anodines en tragédies désopilantes. Comme les précédents, ce troisième roman nous projette dans un cerveau au bord de la folie qui, avouons-le, accueille une partie des névroses modernes.
Le charme absurde de Broadway fonctionne d’autant plus que Caro, irrésistible gagman du langage comme Tom Sharpe (Wilt), renouvelle l’intérêt et l’hilarité grâce à des coups de théâtre biscornus et des associations d’idées saugrenues.
Le roman présente plusieurs dangers. D’abord, les fous rires incontrôlables peuvent surgir à l’improviste, même en public. Et, plus inquiétant, cette prose délirante n’est pas exempte de fulgurances qui sonnent comme des leçons de vie.
Broadway de Fabrice Caro (Folio), 208 p., 7,60 €. En librairie.