Avant la trêve hivernale, le club briviste avait posé une réserve technique lors de son match à Trélissac (1-0) après avoir constaté que son adversaire évoluait avec 12 joueurs. En début de semaine, la commission de l’arbitrage a déclaré cette réserve infondée.
Les faits remontent à mi-décembre sur le terrain de Trélissac. Menée 1-0 dans les dernières minutes du match, l’ESA Brive poussait pour égaliser lorsque son coach, Bachir Koucha, s’est aperçu que les Périgourdins étaient 12 à défendre leur avance.
Jugée recevable en la forme, la réserve technique de l’ESA Brive a été étudiée début janvier par la commission de l’arbitrage réunissant les dirigeants des deux clubs, « mais pas l’arbitre du match, bizarrement », note Roger Bramat, le président étoiliste.
Le verdict est tombé ce lundi via un procès-verbal publié sur le site de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine (LFNA) : la réserve a été jugée infondée.
Roger Bramat, quelle est votre réaction suite au rejet de votre réserve technique posée dans les derniers instants du match Trélissac-Brive ?
« J’ai un sentiment d’injustice totale à la lecture de ce procès-verbal. Il ne reflète pas vraiment ce qui a été dit lors de la visio-conférence, ni même les faits qui nous ont amenés à poser cette réserve. Dans les lois du jeu, peu importe la durée durant laquelle une équipe est en supériorité numérique. On lit également que le joueur supplémentaire n’aurait soi-disant pas interféré sur le jeu, ça ne peut qu’être contredit puisque nous attaquions et que tous nos adversaires défendaient. »
On peut donc imaginer que vous n’allez pas en rester là. Vous allez faire appel de cette décision ?
« Oui bien sûr. Dès cette semaine l’appel va être envoyé à la Ligue ( LFNA ) et nous passerons donc par sa commission juridique et sportive. Ce ne sera pas une commission où des arbitres se réunissent pour juger si l’un des leurs a commis une erreur. Les temps de procédure sont assez longs mais on peut espérer être fixés fin février.
Si toutefois ça ne suffisait pas, nous ferons ensuite appel auprès de la Fédération française de football car il est impossible pour nous de laisser passer de telles aberrations dans ce dossier. »
« Des petits arrangements entre amis »Vous semblez assez confiant quant à vos chances d’obtenir gain de cause. Pourquoi cela ?
« Parce qu’au-delà des faits et de l’erreur constatée le soir du match par tous les acteurs présents, il y a des éléments nouveaux qui me sont parvenus très récemment. Déjà, lors de la visio, nous avions été surpris par l’absence de l’acteur principal de cette affaire, M. Adrien Liegeon, arbitre central de la rencontre. En se penchant sur cette curieuse absence, nous nous sommes aperçus que M. Liegeon n’est pas seulement arbitre de Régional 1 mais qu’il est également président du club de Villenave, une équipe prétendante à la montée en début de saison et qui évolue dans la même poule de Régional 1 que nous ! En termes d’équité, c’est tout simplement scandaleux, ça fausse tout. »
Ces différents éléments peuvent donc faire pencher la balance côté ESA Brive selon vous ?
« Oui, c’est une évidence même. Nous refusons catégoriquement d’être les victimes de ces petits arrangements entre amis. C’est pourquoi nous utiliserons tous les recours possibles pour faire valoir nos droits. L’ESA Brive a toujours respecté les arbitres et les instances du football, mais à un moment donné, lorsqu’une injustice est avérée, on ne peut pas fermer les yeux et être les dindons de la farce. »