L’Association des juristes africains (Aja) s’est prononcée sur la situation confuse qui prévaut, depuis quelques jours, au Mali, avec notamment l’embargo adopté par la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao.
A travers un communiqué de presse, ces juristes africains ont d’emblée, regretté « les lourdes sanctions » qui, selon eux, « mettent en péril les droits fondamentaux économiques et sociaux » du peuple malien. Toutefois, Pr. Papa Ogo Seck et ses collègues demandent à Assimi Goïta et ses hommes, « de respecter les règles de transition politique pour aboutir à une transition démocratique et de proposer un calendrier acceptable de durée de la transition, qui pourrait aller de 18 à 2 ans pour permettre au Mali d’asseoir les bases d’une démocratie et d’un développement durables ».
Ils les invitent également à poursuivre les réformes institutionnelles en cours et à privilégier, comme annoncé, « la discussion afin d’éviter la confrontation et les désastres économiques ou sociaux, dans un monde marqué par la crise ».
Toujours dans sa note, l’Aja appelle les pays de la Cedeao à « étudier ces nouvelles propositions pour non seulement respecter et faire respecter les droits économiques et sociaux des populations, souvent confrontées à une crise persistante qui menace aujourd’hui la stabilité de l’Etat-Nation un peu partout en Afrique et dans le reste du monde ».
Restant par ailleurs, soucieux d’assurer le respect des engagements pris par les États pour la bonne gouvernance et le fonctionnement normal des institutions républicaines, les juristes africains disent proposer « une médiation » à travers ce communiqué, pour demander aux autorités maliennes de revoir la durée de la transition.
En attendant, ils demandent à la Cedeao de « lever provisoirement » les sanctions dans les 15 prochains jours pour le respect des droits fondamentaux économiques et sociaux du peuple malien « otage ».