Le 27 décembre dernier, le gouvernement avait annoncé des mesures pour les trois prochaines semaines. Jean Castex a donc tenu à faire le point et préciser la suite des opérations, annonçant qu'"en février, nous pourrons lever certaines de ces restrictions avec mise en place du pass vaccinal".
"Notre pays traverse une période difficile"Dans un premier temps, le Premier ministre a fait un point sur la situation, évoquant le fait que " des évolutions encourageantes commencent à se dessiner même si des tensions demeurent à l'hôpital".
Il est revenu sur la vague exceptionnelle qui frappe le pays depuis deux mois avec deux variants, Delta et Omicron, "ce dernier étant très contagieux, épargnant peu de familles".
Un variant qui, nouvelle encourageante, "commence à marquer le pas dans les régions où il avait frappé en premier, notamment en Île-de-France". Et d'ajouter, "cela dessine une perspective rassurante et cohérente avec ce que l'on peut voir au Royaume-Uni".
"Poursuivre les efforts" sur la vaccinationFace aux réticences, face à un variant " plus dangereux, mais moins sévère que les précédents", le Premier ministre a rappelé que "même atténué, il n'a rien d'anodin. Il ne s'agit pas d'une simple grippe". Si nous avons pu traverser cette période, avec plusieurs centaines de milliers de cas, c'est que nous sommes vaccinés et que nos vaccins sont protecteurs"
Une personne complètement vaccinée a 4,5 fois moins de chance d'attraper la Covid, et 25 fois moins de chance d'être hospitalisées en soins critiques. "Nous devons poursuivre nos efforts", a-t-il lancé, ciblant spécifiquement la vaccination des 5 - 11 ans, pour laquelle plus de lieux et de professionnels seront proposés.
À compter de lundi prochain, Jean Castex a également évoqué la possibilité d'un rappel pour tous les 12 - 17 ans.
Boris Johnson annonce la fin de l'essentiel des restrictions en Angleterre
Mise en place du pass vaccinal dès lundi 24 janvier"Ces éléments nous permettent de dresser des perspectives positives", a-t-il indiqué, annonçant "un allègement des contraintes dès les premiers jours de février". Un outil permet cela, le pass vaccinal, qui entrera en vigueur lundi 24 janvier.
Il sera obligatoire pour toutes les personnes de 16 ans et plus.
Seuls les hôpitaux et maisons de retraites seront accessibles avec un test négatif."Depuis l'annonce de ce pass, plus d'un million de Français ont franchi le pas. Mais il faut amplifier le mouvement de la vaccination", a insisté Jean Castex, qui a souligné que " Ceux qui feront leur première dose pourront bénéficier d'un pass vaccinal valide, si test négatif de moins de 24 heures". Au sujet de la mise en place de ce pass vaccinal, "nécessaire et cohérent", le Premier ministre a fait "peser clairement la contrainte sur les non-vaccinés"
Suppression des jauges le mercredi 2 févrierCe jour-là, il y a aura une suppression des jauges dans les établissements accueillant du public assis (stades, salles de concert...) Le port du masque restera cependant obligatoire dans ces lieux.
Concernant le télétravail, Jean Castex a indiqué que "le télétravail ne sera plus obligatoire mais restera recommandé".
Parallèlement, le port du masque ne sera plus exigé en extérieur.
Réouverture des discothèques mercredi 16 févrierDeuxième étape le 16 février avec de nouvelles mesures en vigueur : réouverture des discothèques, reprise des concerts debout, consommation possible dans les stades, cinémas et transports.
La consommation debout dans les bars sera également de nouveau autorisée.
Au niveau scolaire, il y aura un aménagement du protocole "après les vacances de février". Cela concernera notamment la fin du port du masque en classe et un assouplissement de la nécessité de faire des autotests. " Nous avons choisi une approche graduée progressive, mais cela nécessite un respect des règles du jeu", a insisté Jean Castex.
Tous les dispositifs de soutien au monde économique (événementiel, culture, sport, hôtellerie restauration) seront maintenus, a-t-il précisé.
Le gouvernement restera aux aguets dans les mois à venirAvec les outils à disposition, "nous avons la capacité à agir avec un certain nombre d'outils jusqu'au mois de juillet, mais cela ne sera pas forcément le cas", a rappelé Jean Castex. Et d'expliquer, au sujet du pass vaccinal, " sa nécessité ne fait aucun doute aujourd'hui mais si la situation sanitaire s'améliore et que la pression redescendait, nous pourrions être amenés à lever le pass, tout en étant prêt à le réactiver le cas échéant."
Maxime Escot