Salut Jean-Philippe ! Dans cinq jours, le « nouveau » Stade Tribut verra officiellement le jour dans sa globalité… Comment te sens-tu, toi qui a notamment connu l’enceinte sous d’autres cieux et qui officie, aujourd’hui, en tant que responsable commercial du club ?
Dans l’immédiat, cela représente déjà l’aboutissement de trois ou quatre années de travail. Personnellement, j’ai connu un Tribut dans lequel j’ai vécu mes premiers moments en tant que passionné, à l’âge de 5 ans avec mon père, mais aussi en tant qu’homme et joueur de l’USL Dunkerque, plusieurs années plus tard. Mes plus beaux souvenirs proviennent de cet ancien Tribut. Après, dans l’objectif de développement du club, le stade était devenu obsolète et il était difficile de développer nos projets, tant pour la réception du public, pour la vie quotidienne de l’association que pour les prestations proposées aux partenaires.
Aujourd’hui, Tribut, c’est 5.000 places assises et quatre nouvelles prestations VIP que nous allons pouvoir proposer aux entreprises du littoral. En quelques années, il y a eu de sacrées évolutions, que ce soit au niveau des infrastructures que pour le club. Le meilleur exemple est celui du sportif… En 2010, nous étions en National 3 et on se battait contre des équipes du coin. Aujourd’hui, le club a fait son retour en Ligue 2 BKT et se bat chaque week-end dans l’élite.
Quels sont les plus beaux souvenirs que tu gardes dans ce Stade Marcel Tribut ?
Le premier souvenir qui me vient à l’esprit, c’est le Dunkerque – Olympique de Marseille, en 1995, où j’étais allé voir le match avec mon père. C’est grâce et à travers ces ambiances à Tribut que j’ai commencé à aimer le football. Derrière, mon rêve est rapidement devenu de jouer, un jour, avec le maillot du club de ma ville. Je garde aussi forcément en tête mes premiers matches joués dans ce stade, avec le maillot de l’équipe première.
Je n’oublie pas non plus les très belles saisons que l’on a pu faire, en National 3, National 2 et National 1. Nous avions toujours de bons groupes avec lesquels nous avons connu de très bons moments, comme les montées ou certains matches de Coupe de France, qui remplissaient Tribut. Même si la piste d’athlétisme nous séparait du public, quand la tribune te poussait, tu avais l’impression de courir plus vite sur le terrain tellement tu étais porté par les supporters !
As-tu la sensation que, pour les adversaires, venir à Tribut annonçait d’emblée un match difficile à jouer ?
Pour les équipes, quand elles venaient à Dunkerque, c’était difficile de nous prendre ne serait-ce qu’un point. Je pense que les adversaires avaient, à Tribut, cette image d’un stade assez ancien, avec des carreaux de carrelage de piscine, dans lequel il pouvait y avoir beaucoup de vent. Je pense que c’était très compliqué de venir chercher des points à Tribut.
Qu’est-ce qu’elle représente, pour toi, cette nouvelle page qui va s’ouvrir pour Tribut ?
Le projet du Stade Tribut est en parfaite adéquation avec la dynamique de la ville et ses nouveaux projets qui poussent, que ce soit en centre-ville comme sur la digue de Malo-les-Bains. De plus, son état devenait plus que préoccupant et le souhait du club et de la ville, c’était de retrouver l’élite. L’USL Dunkerque est un club qui est historique, avec plus de 110 ans d’expérience, dans le monde professionnel. Le club détient encore le record de saisons consécutives en deuxième division (1966 – 1996).
Rénover Tribut était donc nécessaire, d’une part pour structurer et développer le club, puisque l’accueil du public et des partenaires va permettre à l’USL Dunkerque d’augmenter son budget. Mais c’est aussi un très bel outil de travail, au quotidien, pour nos jeunes, puisque la tribune « Alex Dupont » va voir toute la vie de l’association s’y dérouler, désormais.
Toi qui l’a connu de loin, en tant que jeune spectateur, est-ce un hommage fort de sens que de donner à cette nouvelle tribune le nom d’Alex Dupont ?
Alex Dupont, c’est une figure emblématique du football français mais surtout à Dunkerque. Il a vécu de très belles saisons et il a développé le club dans les années 80 et 90. Je pense que c’était la moindre des choses que de lui rendre hommage de cette façon. Le Stade Tribut, avec la tribune « Alex Dupont » mais également la deuxième tribune, dorénavant nommée « Jean Rouvroy », du nom de notre ancien président, on remet l’identité des Dunkerquois et l’âme du club de l’USL Dunkerque au cœur de Tribut.
Le public dunkerquois doit retrouver, par ce genre de détails, un certain sentiment d’appartenance. Aujourd’hui, on le retrouve aussi sur les couleurs des équipements de toutes les catégories du club, et les sièges des tribunes de Tribut sont, eux aussi, aux couleurs des « Bleu et blanc ». L’ADN et l’identité de Dunkerque font dorénavant plus que jamais partie de Tribut.
Par Lucas Obin
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