L’insouciance estivale s’est depuis longtemps dissipée. Évanouie dans les brumes hivernales. En France et en Europe, Noël 2021 aura à bien des égards des airs de déjà-vu. Malgré un taux de vaccination parmi les plus élevés au monde. La réalité épidémiologique d’une pandémie qui n’en finit pas nous oblige à composer avec un nouvel invité surprise. Invisible mais omniprésent. Le variant Omicron, cet hôte indésirable, propage un pessimisme hautement contagieux. Pour prévenir la gueule de bois avant même l’ivresse et ne pas revivre une saison 3 du confinement, le Vieux continent réagit, une nouvelle fois, de façon épidermique. Chacun chez soi et bien dans son coin. L’indispensable coordination sanitaire européenne attendra. Bruxelles a visiblement d’autres priorités. Outre l’accélération de la vaccination, voie choisie par Paris, l’heure n’est pas venue de baisser la garde. Se tester, limiter les tablées, aérer les pièces et respecter les gestes barrières, les recettes sont connues. Quatre ingrédients essentiels pour que les retrouvailles familiales n’aient pas, au final, un goût amer et restent une fête.
l’éditorial
Dominique Diogon