Raymond Guillot, professeur d’Université à la retraite et historien, habitant la Côte d’Or, revient sur le terrain de ses ancêtres en Creuse. Il s’est spécialisé sur le maquis et souhaite entretenir le souvenir.
Il y a quelques années, il a mis en place, sur la commune de Saint-Maurice-la-Souterraine, un itinéraire de la mémoire, Les voies de la Résistance, en coopération avec Marc Parrotin et René Paquet, deux Résistants creusois. Après de nombreuses recherches et des témoignages, Raymond Guillot a découvert que, lorsque le maquis de La Souterraine a été attaqué, il avait dû franchir la Gartempe et s’établir dans les communes limitrophes, et notamment au Grand-Bourg, commune très résistante.
Le hameau de Convalette, très enclavé, servit la nuit d’hébergement aux Résistants. Ces derniers passèrent la nuit et se restaurèrent dans une enfilade de bâtiments, avant de repartir dans la nature, le jour venu. À Convalette, ils disposaient d’un four à pain, d’un puits à la cave, et d’une cheminée. Ces bâtiments sont aujourd’hui en bon état et Raymond Guillot se demande si la mémoire qu’ils abritent ne pourrait être valorisée.
Le village comptait trois familles : Bosramier, Malabre et Denis qui ont offert des témoignages très précieux à l’historien.
Dans ce cantonnement vivaient aussi des prisonniers des armées allemandes qui furent affectés à des travaux, comme l’aménagement de routes.
Raymond Guillot souhaite installer deux panneaux commémoratifs, le 20 mai 2022, près des bâtiments. Un premier panneau, en français, concernerait les maquisards et l’autre en allemand sur la présence des prisonniers.
La municipalité a été sollicitée. La population de la commune et celle des villages périphériques seront appelées à participer à cette inauguration.