À l’occasion du 77 e anniversaire de la mort de Pierre le Canadien, résistant pendant la Première Guerre mondiale, Pascal Pigot, maire, présidait la cérémonie commémorative de ce moment de mémoire de l’histoire locale, en présence de l’orchestre d’Harmonie des Martres-de-Veyre et de nombreuses personnalités.
Cette année encore, la délégation canadienne n’a pu être présente.
Cette cérémonie annuelle rappelle l’histoire de ce jeune aviateur canadien de la Royal Air Force qui s’appelait Peter Dmytruck. Le 9 novembre 1943, de retour d’une mission de bombardement sur Stuttgart, il est abattu au-dessus de Vitry-le-François par la DCA allemande. Sorti indemne de ce crash, il décide de se replier sur l’Espagne pour regagner l’Angleterre et continuer le combat. En route et pour une raison que l’on ignore, l’aviateur décide de poser son paquetage dans la région au sein du 1 er corps franc d’Auvergne.
Pas de représaillesCe jour-là, Peter Dmytruck et son compagnon d’armes Dumas, de retour de mission, cherchent à regagner le maquis de Saint-Maurice. Face à la crue de l’Allier qui rend la route de Mirefleurs inutilisable, ils décident de passer par les Martres.
À l’entrée du village, ils tombent sur les renforts que l’armée allemande avait dépêchés sur zone suite à une opération du maquis de la Comté. Ce dernier venait de faire dérailler un train allemand infligeant de lourdes pertes parmi les soldats qui y avaient pris place.
Les Allemands ouvrent rapidement le feu et sans avoir eu le temps de riposter, Peter est tué dès la première rafale. Le sacrifice de Peter n’a pas été vain. En effet, croyant avoir éliminé le responsable du sabotage de la veille, les nazis n’ont pas mis en œuvre leurs habituelles représailles contre les populations civiles.