Cette victoire conclut une saison particulièrement prolifique pour l'Allemand de 24 ans, qui a remporté six titres cette année, dont celui de champion olympique à Tokyo cet été. Avec 59 victoires à son actif, il est le joueur qui a remporté le plus de matches en 2021.
Son palmarès compte désormais 19 titres au total. Il ne lui manque plus qu'un premier titre du Grand Chelem pour asseoir sa position de possible successeur au Big 3 (Novak Djokovic-Rafael Nadal-Roger Federer) qui a dominé le tennis mondial ces dix dernières années.
"C'est vraiment spécial pour moi, je suis vraiment enchanté et très heureux. Il n'y a pas de meilleur manière de conclure la saison. Je suis impatient de demarrer la prochaine", a déclaré Zverev sur le court juste après son triomphe.
En demi-finales, Zverev avait battu le N.1 mondial Novak Djokovic, en quête d'un sixième titre au Masters qui lui aurait permis d'égaler le record de Roger Federer, lui qui avait déjà privé le Serbe de son premier titre olympique cet été.
l'arme fatale du service
Et quand Zverev bat Djokovic, ça lui donne des ailes. Dimanche, c'est donc le N.2 mondial, récemment titré au Masters 1000 de Paris après avoir remporté son premier Grand Chelem cet automne à l'US Open, qui a subi sa loi. C'est la première fois depuis 1990 et André Agassi qu'un vainqueur du Masters arrive à battre les deux premiers mondiaux pour s'imposer.
Impeccable au service (8 aces dont un sur la balle de match, 83% de points gagnés derrière son premier service), Zverev, qui s'était déjà imposé au Masters à Londres en 2018, a fait le break très rapidement dans les deux sets (3e jeu dans le premier et d'entrée dans le second) pour dominer un Medvedev un peu en panne de première balle (58% de premiers services). L'Allemand n'a pas eu à sauver une seule balle de break de tout le match.
"Le service a définitivement été la clé aujourd'hui. Et là-dessus, il a été vraiment meilleur que moi", a reconnu Medvedev, soulignant l'importance de cette arme sur la surface particulièrment rapide de Turin. "Il m'a vraiment manqué quelque chose aujourd'hui. J'aurais pu mieux servir, c'est sûr, après j'étais peut-être un peu fatigué, peut-être que mentalement je n'étais pas tout à fait à 100%, c'est dur à dire".
Le Russe avait pourtant battu Zverev lors de leurs cinq dernières confrontations, avec notamment une victoire expéditive en demi-finale à Paris au début du mois (6-2, 6-2) et un succès encore cette semaine en phase de poules de ce Masters après un combat de 2h35 (6-3, 6-7, 7-6).
"Tu m'as battu cinq fois d'affilée, donc merci de m'avoir laissé gagner cette fois", a d'ailleurs plaisanté Zverev juste après avoir recu son trophée, en rendant hommage à son adversaire du jour. "Tu es le leader de notre génération", a-t-il souligné.
Mais dimanche, dans cette finale qui rassemblait pour la première fois depuis 2005 deux joueurs de 25 ans ou moins, il n'y a pourtant pas eu photo entre deux des hommes forts de cette saison. L'Allemand n'aura eu besoin que de 1h15 pour venir à bout du Russe et prendre sa revanche. Les deux hommes sont désormais à égalité dans leurs confrontations (6 victoires chacun).