"Depuis plusieurs années, un mouvement populaire venu des profondeurs du pays s'oppose aux manipulations grossières qui cherchent à détourner l’Histoire de France de la gloire et de l’honneur qu’elle a toujours suivis", a estimé la candidate du Rassemblement national à la présidentielle dans son discours transmis à la presse.
"Certains cherchent à +déconstruire+ notre patrie pour décrire un passé qui ne ressemble à rien à ce que nous sommes et à ce que nous avons vécu. D’autres encore se noient dans un passé si polémique qu’il brutalise et divise quand la fierté d’être Français devrait rassembler notre peuple", a ajouté la responsable d'extrême droite.
Une allusion à Emmanuel Macron, dont elle critique les "repentances à répétition" dans son travail mémoriel, et à son rival Eric Zemmour, qui fait mentir l'Histoire quand il affirme par exemple que le maréchal Pétain a sauvé des juifs.
"Aujourd’hui, nous devons choisir le sens que nous voulons donner à la civilisation que nos aïeux ont bâtie", selon Marine Le Pen, pour qui "l'Histoire nationale, celle qui est enseignée ou effacée, célébrée ou dénigrée, dépend de nos choix politiques".
Pour elle, "le 11 novembre 1918 fut, demeure et doit rester dans nos mémoires, une grande victoire d’un peuple, d'un pays et d’une civilisation qui ont fait corps contre l’invasion, contre la fatalité, contre l’anéantissement".
Elle a souhaité à cet égard que le général catholique et conservateur Edouard de Castelnau, chef militaire de la Grande guerre puis patron de la Fédération nationale catholique, soit élevé au titre de maréchal de France, duquel il a été à ses yeux "injustement écarté" en 1921 "pour des raisons bassement politiques, parce qu'il était fervent catholique" et "ardent patriote".
Le président des Républicains Christian Jacob a lui rendu hommage, dans un tweet, "à ceux qui ne sont plus, ceux de 14, ceux qui ont vécu l’horreur", aux Compagnons de la Libération et à "ceux qui se battent aujourd’hui et qui tombent, loin de chez eux. Ils sont l’honneur de la France".
Le candidat écologiste Yannick Jadot a émis le voeu, sur Twitter, "que l’hommage à Hubert Germain (le dernier Compagnon de la Libération, ndlr) et la célébration de ses combats pour la liberté, la démocratie et la tolérance, contre le fascisme, renvoient les révisionnistes, les racistes, l’extrême droite et ceux qui s’en inspirent dans les poubelles de l’histoire!".
Le candidat et chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a commémoré à Marseille où il est député "la victoire de la France et la paix retrouvée" malgré le "bilan terrifiant" de la Grande guerre. "Comme Jaurès, je n’oublie pas que +le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage+", a-t-il ajouté dans un tweet.
La candidate socialiste et maire de Paris Anne Hidalgo a vu un "beau symbole" dans la présence aux cérémonies du 11 novembre à Paris de la vice-présidente américaine Kamala Harris. "Les États-Unis et la France sont des alliés indéfectibles et partagent cette histoire commune, la mémoire des deux conflits mondiaux du XXe siècle", a-t-elle tweeté.