Hayman, sélectionné à 45 reprises avec la Nouvelle-Zélande, également ancien joueur de Toulon (France), a expliqué avoir consulté après avoir ressenti pertes de mémoire, sentiment de confusions et pensées suicidaires.
"J'ai passé plusieurs années à penser que je devenais fou, et à un certain point c'est vraiment ce que je pensais", a expliqué l'ancien joueur au site néo-zélandais The Bounce.
"C'étaient des migraines constantes, et toutes ces choses qui arrivaient et que je ne parvenais pas à comprendre", a-t-il détaillé.
Les examens ont montré qu'il souffrait de démence précoce et d'une probable encéphalopathie chronique, une maladie neurodégénérative.
Ce diagnostic l'a poussé a rejoindre l'action intentée par environ 150 joueurs, notamment en Angleterre, contre les autorités du rugby.
En décembre dernier, ce groupe d'anciens professionnels, dont l'Anglais Steve Thompson et le Gallois Alix Popham, avait annoncé son intention de demander des dédommagements à World Rugby et aux fédérations anglaise et galloise après des diagnostics de troubles neurologiques.
"Ces plus jeunes espoirs doivent savoir vers quoi ils se dirigent et il doit y avoir plus de soutiens et une meilleure surveillance au sujet des blessures à la tête et des charges de travail", a insisté Carl Hayman.
"Le problème du lien entre les commotions et les problèmes cognitifs de long terme est extrêmement complexe, et la science évolue", a estimé le patron de la fédération New Zealand Rugby Mark Robinson. "New Zealand Rugby va continuer de prioriser le bien-être des joueurs et de rendre le sport sûr pour tout le monde."
World Rugby, l'instance du rugby mondial, a de son côté indiqué qu'elle n'avait pas été contactée par Hayman, et n'a pas commenté ses déclarations, réaffirmant que pour elle, "le bien-être des joueurs est la priorité du sport".