«Je suis un Banque de France pur sucre ! » Le nouveau directeur de la BDF de l’Allier, Sylvain Carrère-Gée, a accompli la totalité de sa carrière au sein de cette institution indépendante régie par le droit public français et européen.
Sylvain Carrère-Gée est passé, entre autres, par la direction régionale de la BDF d’Ile-de-France à Paris, puis par celle de PACA à Marseille, avant d’être nommé à Clermont-Ferrand où, jusqu’alors, il était directeur-adjoint de la BDF du Puy-de-Dôme. Le voici désormais à la tête de la succursale de l’Allier depuis début septembre. L’occasion de revenir sur les missions de la BDF dans le département.
Un suivi des entreprises bourbonnaisesLa BDF propose des services à l’économie et à la société autour de deux volets :
Le premier volet concerne les entreprises - PME et grands groupes- précise t-il. Chaque année, nous analysons le bilan de leurs comptes sociaux pour leur attribuer une cotation qui exprime un regard sur leur solidité financière.
Ce regard extérieur permet aux entreprises « d’avoir des informations objectives et impartiales » sur leur fonctionnement. Il permet aussi au système bancaire d’avoir des données sur ces mêmes entreprises qu’il est amené à financer.
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Un suivi de la conjoncture économique bourbonnaiseC’est le second volet des missions de la BDF :
Mois par mois, dans le cadre d’une note de conjoncture, nous collectons des informations auprès des secteurs de l’économie départementale : BTP, services marchands, industrie… L’objectif : prendre le pouls de l’économie
Mais le rôle de la BDF de l’Allier n’est pas seulement celui de l’observateur : « Il y a un correspondant TPE-PME dont le rôle est d’écouter et d’orienter les entreprises », souligne Sylvain Carrère-Gée.
De façon plus spécifique, toute entreprise ayant des difficultés de financement peut également se tourner vers la BDF. En effet, en tant que directeur, Sylvain Carrère-Gée assure une fonction de médiateur-audit. Et la demande des entreprises s’est avérée « forte » depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020 : « En effet, en cas de refus de Prêt garanti par l’Etat (PGE), beaucoup d’entre-elles ont fait appel à nous ».
Mais Sylvain Carrère-Gée souligne que, en règle générale, les banques ont bien joué le jeu : « Le PGE a été refusé à seulement 2 à 3 % des entreprises ». Dans l’Allier, 2.700 sociétés en ont déjà bénéficié pour un montant de 320 millions d’euros.
Antoine Delacou