Si, passionné d’histoire et plus encore par la Première Guerre mondiale, il vous prend l’idée de vous replonger dans les trésors de La Grande collecte, assurez-vous que vous avez un défibrillateur à portée de main. Parce qu’en saisissant le sésam – www.lagrandecollecte.fr dont le lien figure sur France Archives, le portail national des archives françaises –, vous allez tomber nez à nez avec : 10 choses à savoir pour creuser dans le sol avec une tarière. Ou encore Comment investir 50.000 € pour obtenir un revenu complémentaire. Voire, Pourquoi construire une petite piscine. Intéressant mais manifestement sans rapport avec le sujet. Normal, le site est désormais dédié à La grande collecte de l’information numérique des entreprises en France.
À suivre sur Gallica et chez « les partenaires »Nombreux sont ceux qui s’en sont émus et parmi eux, des universitaires, enseignant en Histoire, qui, bien que comptant parmi les membres de la Mission centenaire 14-18, n’ont pas été avertis du changement.
Les traces de 14-18 en Auvergne et Limousin
L’émotion a résonné sur Twitter comme la grosse Bertha aux portes de Paris. France Archives (portail national des archives, porté par le Service interministériel des Archives de France) y est allé d’un tweet lapidaire pour rassurer (ou pas) les anxieux. Premièrement, « pas d’inquiétudes, cette sélection de documents provenant de la Grande Guerre est à présent accessible via les collections numériques de Gallica (NDLR : la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale) ». Deuxièmement : « le site de La Grande collecte était une marque blanche de Gallica. Elle n’était plus alimentée depuis 2018 ».
Une marque blancheUne marque blanche ? Pour faire simple : un service ou un produit conçu par une entreprise, que d’autres entreprises reprennent à leur compte et commercialisent sous leur propre marque. Organisée en 2013 et 2014 par les Archives de France, en partenariat avec la Mission du centenaire et la Bibliothèque nationale de France, La Grande collecte avait mobilisé les services d’archives de toute la France pour accueillir les Français désireux de partager leurs souvenirs familiaux : lettres, photos, objets chers aux Poilus… avec la collectivité. « Plus de 20.000 personnes » se sont rendues dans les 150 services d’archives […] 1.600 fonds d’archives ont été déposés ou donnés, et quelque 325.000 documents ont été numérisés », note France Archives.
Pour retrouver ces témoignages de l’Histoire, France Archives, toujours sur le réseau social, donne la marche à suivre en toute sobriété : « Dans la recherche avancée de Gallica, choisissez la collection numérique “La Grande collecte”. Vous retrouverez… les 732 documents concernés ». Sinon, « Vous pouvez retrouver des milliers d’autres documents issus de La Grande collecte sur les sites web des services d’archives partenaires ». Un vrai jeu de piste.
Sophie Leclanché sophie.leclanche@centrefrance.com