Ce vendredi soir (20h45) au Stade de France, le titre de champion de France se jouera entre un inédit finaliste (La Rochelle) et un habitué des titres (Toulouse). Le coach des trois-quarts clermontois Xavier Sadourny nous livre son sentiment sur cette finale.
Ce n’est pas une surprise de retrouver au stade final de la saison Toulousains et Rochelais, respectivement premier et deuxième de l’interminable et harassante phase régulière du Top 14. Il y a un mois, ces deux mêmes clubs, sans doute les plus réguliers et costauds de la saison, ferraillaient pour le titre de champion d’Europe.
La Rochelle à nouveau en phase ascendanteLà où Toulouse épinglait sa cinquième étoile continentale sur le maillot (victoire 22-17), La Rochelle fomentait déjà sa revanche. Cela tombe bien, après deux demi-finales maîtrisées différemment par les deux finalistes, les deux Stade se retrouvent ce vendredi soir (20h45).
« J’ai aimé les demi-finales, car les équipes qui ont eu l’initiative du jeu ont été dominantes ; une a gagné, La Rochelle, l’autre a failli passer, Bordeaux, estime Xavier Sadourny, le coach des trois-quarts de l'ASM. Les Rochelais ont été dominants devant face à une équipe du Racing qui, malgré ce que l’on peut penser, base son jeu sur son pack. La Rochelle a appuyé où ça faisait mal et en étant sûr de ses forces et a mis le Racing sous l’éteignoir ».
« Sur l’autre demie, je ne pensais pas Bordeaux si proche. Est-ce une bonne performance de l’UBB ou Toulouse qui s’est effrité ? Les Toulousains perdent des joueurs à chaque match et on a vu que leur banc était un peu juste ».
« J’ai l’impression, détaille Sadourny, que La Rochelle est de nouveau dans une phase ascendante et a repris confiance après son échec en finale européenne »Photo Francis Campagnoni
Quel sera ce vendredi soir le rapport de force entre Rochelais et Toulousains, entre la fraîcheur et la nouveauté face à l’énorme vécu d’un club qui va chercher ce soir son 21e Bouclier ?
« J’ai l’impression, détaille Sadourny, que La Rochelle est de nouveau dans une phase ascendante et a repris confiance après son échec en finale européenne. C’est mérité sur la saison de les voir en finale. Les Rochelais, c’est un gros pack, une très bonne défense et un jeu au pied très long qui a mis tout le monde en difficulté ».
« Malheureusement, en face c’est Toulouse… Une équipe qui semble épuisée, qui souffre de plusieurs absences, mais qui dégage une force mentale très souvent supérieure à ses adversaires. Alors… ».
Alors… Ce vendredi soir se jouera le dernier acte d’une saison complètement dingue, marquée à jamais par le Covid, les matchs à huis clos (ils seront 14.000 spectateurs pour cette finale), les reports, les coups de mou, les coups d’éclat. Mais qu’importe, le Brennus aura autant de valeur quelque soit la vitrine qui l’accueillera.
Les équipes
Stade Toulousain.?Kolbe?; Mallia, Chocobares, Ahki, Lebel?; (o) Ramos, (m) Dupont?; Cros, Tolofua, Elstadt?; Ri. Arnold, Ro. Arnold?; Faumuina, J. Marchand (cap.), Baille. Remplaçants : Mauvaka, Neti, Tekori, Flament, Kaino, Balès, Holmes, Aldegheri. Stade Rochelais.?Dulin?; Leyds, Rhule, Doumayrou, Retière?; (o) West, (m) Kerr-Barlow?; Gourdon, Alldritt, Liebenberg?; Skelton, Sazy (cap.)?; Atonio, Bosch, Wardi. Remplaçants : Lagrange, Priso, Lavault, Vito, Le Bail, Plisson, Favre, Joly. Arbitre. M. Raynal assisté de MM. Charabas et Dufort.
Christophe Buron