Cristian Deliu, 48 ans, a été intercepté par une patrouille de police, ce mardi, vers 4 h 30, à Clermont-Ferrand. Il se trouve alors au volant d’un monospace Toyota, en compagnie d’un compatriote âgé de 26 ans, lui aussi jugé en comparution immédiate (*), ce mercredi après-midi. Leur véhicule était si lourdement chargé que son châssis frottait quasiment par terre...
Vingt-deux bidons remplis de gasoil voléUne rapide inspection du véhicule, ainsi qu’une odeur caractéristique émanant de l’habitacle, a permis aux policiers de comprendre l’origine de ce surpoids : vingt-deux bidons de vingt-cinq litres chacun, remplis à ras bord de gasoil, avaient été stockés dans le véhicule.
Cristian Deliu a reconnu sans trop de difficultés que le carburant avait été siphonné un peu plus tôt dans les deux réservoirs d’un camion, dans un lieu qui n’a pu être établi, avec l’aide de son jeune complice.
La garde à vue du quadragénaire a ensuite permis aux policiers de découvrir qu’il faisait l’objet d’une fiche de recherche et qu’il devait être entendu suite à deux cambriolages commis en août dernier dans deux maisons de Cournon-d'Auvergne, où son empreinte génétique avait été isolée sur la porte d’un garage et le tiroir d’un meuble...
Ce ressortissant roumain_qui vit et travaille en Allemagne_ avait, par ailleurs, déjà été condamné à dix-huit mois de prison ferme et à cinq ans d’interdiction de séjour dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, en février 2019, pour un vol avec effraction aggravé. Il avait bénéficié d’une libération conditionnelle, neuf mois plus tard.
Ce mercredi, à la barre du tribunal, il a justifié son retour (clandestin) à Clermont-Ferrand par la nécessité « de mettre à jour les papiers de [sa] voiture »... Une explication bien loin d’avoir convaincu le procureur de la République, Christine Lachaud-Baudry.
Quatre mois avec sursis pour le jeune complice« Quand il revient en France, il ne fait que commettre des vols ! », a-t-elle insisté. Elle a requis vingt mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, et interdiction définitive du territoire, à son encontre, et quatre mois avec sursis et interdiction de paraître dans le Puy-de-Dôme pendant cinq ans pour son complice.
Concernant ce dernier, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, en le condamnant à quatre mois avec sursis, mais sans assortir cette peine d’une interdiction de séjour dans le département.
Christian Lefèvre
(*) Le quadragénaire était défendu par Me Geoffrey Juarez et le plus jeune, par Me Nadia Dompierre.