L'Autriche va cesser d'utiliser le vaccin d'AstraZeneca, évoquant les problèmes de livraison et sa mauvaise réputation, après des décisions similaires de la Norvège et du Danemark qui avaient, eux, justifié leur choix par les risques rares mais graves de complications.
«Nous continuerons probablement à administrer de premières doses jusqu'à début juin, puis c'est tout. [...] AstraZeneca sera abandonné», a déclaré le ministre de la Santé Wolfgang Mückstein, dans une émission télévisée le 17 mai sur la chaîne Puls 24.
Outre les retards de livraison persistants, qui ont déclenché l'ouverture par la Commission européenne d'une procédure judiciaire contre le laboratoire suédo-britannique, le ministre a mis en avant les réticences dans la population à cause de très rares cas de thromboses que le vaccin peut provoquer.
A ce sujet, ce médecin de profession a estimé qu'il s'agissait d'un «vaccin sûr offrant une protection élevée», en accord avec l'avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui jugent ses bénéfices supérieurs aux risques.
L'Autriche, dont un tiers de la population de 8,9 millions d'habitants a à ce jour reçu une dose, a déjà passé commande de millions de vaccins pour 2022 et 2023 et compte principalement sur BioNtech/Pfizer et Moderna, qui utilisent la technologie de l'ARN messager.
Le Danemark avait décidé mi-avril de faire une croix sur AstraZeneca, premier pays en Europe à y renoncer, suivi en mai de la Norvège. La plupart des pays européens qui continuent d'utiliser le sérum ont assorti son usage de conditions d'âge.