Amine Bathiky, jugé en appel devant la cour d'Assises du Cantal pour avoir poignardé un homme dans la rue à Yzeures en novembre 2017 et avoir tenté de scier le cou d'une dame de 77 ans, toujours à Yzeure, en décembre 2017, a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle, comme en première instance.
Il y avait trois questions : Amine Bathiky a-t-il tenté de tuer un jeune garagiste arrêté à un feu rouge à Yzeure, en pleine rue, le 3 novembre 2017, a-t-il tenté d'assassiner une dame de 77 ans en pénétrant dans sa maison le 27 décembre 2017, toujours à Yzeure, et avait-il une altération ou une abolition du discernement au moment de passer à l'acte. A ces trois questions, la cour d'Assise du Cantal, réunie pour juger en appel le jeune homme de 25 ans, a répondu "oui".
Concernant les deux premières questions, l'accusé avait reconnu son implication dans les deux agressions à l'arme blanche. Son avocat, Me Mohamed Khanifar, avait relancé le débat de l'altération ou de l'abolition du discernement, malgré une expertise psychiatrique réalisée en 2018 écartant cette possibilité. Pendant l'audience, l'accusé a souvent répété qu'il était "possédé". En prison, il a reçu des soins, et son comportement s'est amélioré. L'expert psychiatre n'a pas pu être entendu par la cour.
La cour d'Assises du Cantal a confirmé le verdict de première instance. Amine Bathiky a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 16 ans, et un suivi sociojudiciaire comprenant une injonction de soin. L'avocat général, Raphaël Sanesi de Gentile avait requis 30 ans de réclusion criminelle, mettant en avant, notamment, la violence des deux agressions sur des personnes que l'accusé ne connaissait pas : « je les choisissais au hasard. Je voulais vider ma colère » avait-il expliqué, mardi 4 mai.
Pierre Chambaud