En septembre 2020, ils entament une relation amoureuse et, rapidement, ils décident de s’installer ensemble. La jeune femme emménage à Clermont, chez le prévenu, à l’approche du deuxième confinement, durant l’automne dernier. « Elle m’a dit qu’elle avait mal vécu le premier confinement donc je lui ai proposé de venir chez moi, je l’ai accueillie. »
La nuit des faits, une première série de violences éclate. Apeurée, la jeune femme prévient la police qui interpelle le mis en cause et il est placé en dégrisement. À sa sortie du commissariat, au petit matin vers 5 heures, le Clermontois, âgé de 30 ans, pense que sa petite amie est là pour le ramener. Mais c’est finalement sa sœur qui vient le chercher pour le ramener à son véhicule en centre-ville. La compagne arrive ensuite pour le ramener chez eux. Et c’est là que les coups pleuvent, alors que la jeune femme est au volant. Coups de pied et de poing dans la tête, sur le visage, sur la jambe et dans la fesse. Plusieurs dizaines de coups. Au moins.
« Tous ces coups qui ont été portés, c’est honteux. J’avais énormément bu, je ne me rappelle pas de tout ça. Je suis quelqu’un d’impulsif, mais j’ai jamais eu de problèmes de violence avec la gent féminine. J’ai pas l’impression d’être un bourreau. »
« Elle a subi une pluie de coups. La consommation d’alcool n’est pas une circonstance atténuante », affirme Emmanuelle Cano, au parquet.
« C'est toujours assez difficile »Aux policiers, la victime a également décrit de nombreuses scènes de méchanceté, de rabaissement, d’insultes depuis le début de leur relation. Ils sont aujourd’hui séparés. Mais la douleur est visiblement encore présente chez la victime, défendue par Me Maxime Vantalon. « C’est toujours assez difficile, j’ai toujours des problèmes de sommeil, c’est compliqué pour mes études. »
« Quand il a vu les photos, il s’est rendu compte. Il n'est pas tout noir, elle n’est pas toute blanche, il y a des zones grises dans cette relation. Elle était très jalouse », plaide Me Armelle Palamenghi.
Le prévenu écope de quatre mois de prison avec sursis probatoire et devra effectuer un stage de prévention des violences faites au sein du couple. Il a également interdiction d’entrer en contact avec la victime.
Julien Moreau
Tél. 3919. Les femmes victimes de violences peuvent contacter ce numéro d'urgence, gratuit et anonyme, accessible 7 jours sur 7.