On n'est plus à un paradoxe près en ces temps de pandémie. La salle multi-activités du Grand-Bourg n'a pas été inaugurée du fait des contraintes sanitaires... Mais c'est du fait des contraintes sanitaires qu'elle a été mise en service le 5 février dernier.
Pour les réunions...« Ça nous permet de tenir des réunions en respectant le protocole », apprécie Francky Chatignoux, le maire du Grand-Bourg. L'équipement flambant neuf possède en effet une pièce principale de 196 m², sans compter l'espace bar (26 m²) à l'entrée, les vestiaires et les sanitaires. Sans cet espace pouvant accueillir près de 100 personnes en conditions normales, et compte tenu de la rénovation en cours du gymnase et de la salle polyvalente - dont les travaux doivent s'achever d'ici un mois - Francky Chatignoux ne disposait plus que d'une petite salle du conseil de la mairie pour tenir réunion. Un peu court. « Plus de 10 personnes dans cette salle, c'est pas possible », fait savoir l'édile.
...Mais pas encore pour les activités sportivesLa salle multi-activités est accolée au gymnase et à la salle polyvalente.
Architecturalement, la salle multi-activités a été construite comme une extension du gymnase et de la salle polyvalente. Ce choix réjouit Francky Chatignoux sur l'aspect « mutualisation des équipements » sur place. En revanche, l'élu se montre plus réservé sur l'ouverture lumineuse au milieu du plafond de la pièce principale. « Ça fait puits de chaleur, ce n'est pas très agréable », regrette-t-il. Cela rendra-t-il inconfortable l'utilisation de la salle par les sportifs appelés à la fréquenter ? Il faudra encore patienter pour le savoir puisque, « à cause du Covid, il n'y a pas d'activités » autres que les réunions actuellement.
L'ancienne salle des fêtes, devenue dojo, est en cours de démolitionEn guise d'historique, Francky Chatignoux rappelle que la création de cette salle multi-activités, dont le projet remonte au mandat de de Mireille Ricard (maire de 2008 à 2014), est une demande du club de judo. Pendant des années, celui-ci a utilisé comme dojo l'ancienne salle des fêtes située juste derrière la mairie. Ce préfabriqué, construit au début des années 1980, « était un lieu de vie commune où l'on célébrait des mariages, des baptêmes, des anniversaires, où l'on organisait des salons, des cérémonies diverses jusqu'à la fin des années 1990, indique le maire. Avant de prendre une vocation plus sportive avec le judo, le taekwondo... Mais ces dernières années, il faut reconnaître que la salle était dans un état vétuste. » Il n'empêche : le club de judo l'utilisait encore il y a quelques semaines.
Le bâtiment, qui contient de l'amiante, n'a plus que quelques jours devant lui. Il est en cours de démolition et devrait laisser place à un parking.
En chiffres.851.000 € TTC. Le coût total du projet incluant la création de la salle multi-activités et la destruction de l'ancienne salle des fêtes devenue dojo. Francky Chatignoux évoque un surcoût Covid de 5.000 euros.La commune a reçu pour 480.000 euros de subvention et a contracté un prêt de 325.000 €. 98. C'est le nombre maximum de personnes, en temps normal, pouvant être accueillies dans cette salle multi-activités. Cela porte à 700 la capacité totale du complexe sportif (gymnase et salle polyvalente compris).
Daniel Lauret