L'arrêté d'euthanasie pris par le maire de Bort-les-Orgues reste exécutoire, mais Eric Ziolo veut prendre le temps d'une application respectueuse pour toutes les parties. Les six chiens impliqués dans l'attaque d'une vieille dame à Lamazière-Basse, en octobre dernier, ne seront donc pas euthanasiés dès lundi 12 avril. Aucune date n'a encore été fixée.
Dans les rues de Bort-les-Orgues, ce week-end, le sujet est sur toutes les lèvres. Sur les réseaux sociaux, il déchaîne les passions. Particuliers ou associations de défense des animaux réagissent.
Pour le maire de Bort-les-Orgues, il est nécessaire d’apaiser le débat et de prendre le temps « de faire les choses comme il faut. La justice est passée, l’arrêté est exécutoire, mais il faut l’appliquer au bon moment. Il faut laisser le temps aux gens qui interviennent de s’organiser correctement. »
« Le temps de se coordonner »Contrairement aux prévisions du responsable du refuge animalier, les chiens ne seront pas euthanasiés lundi 12 avril. « Aucune date n’est encore fixée pour le moment, parce que la notification de l’arrêté est très récente et qu’il faut se coordonner avec les intervenants », précise le maire.
Mercredi, Éric Ziolo a pris un arrêté d’euthanasie de six chiens, détenus au refuge animalier de Bort-les-Orgues. Des chiens - cinq cane corso, dont un jeune, et un bulldog anglais - impliqués dans l’attaque d’une septuagénaire, en octobre dernier, à Lamazière-Basse.
L’arrêté d’euthanasie avait d’abord été pris, dès novembre 2020, par la préfecture. Il avait été retoqué le mois suivant par le tribunal administratif, suite au recours en référé déposé par la propriétaire des chiens, au motif que c’est le maire de la commune abritant le refuge qui aurait dû le prendre. Chose faite, ce mercredi, par le maire de Bort.
Aucun recours « formalisé », ni date fixéePour l’heure, précise ce dernier, même l’avocat d’une association de défense des animaux l’a contacté, « aucun nouveau recours n’a été officiellement formalisé. » Il n’empêcherait de toute façon pas la mise en œuvre de l’arrêté exécutoire.
C’est donc sur la forme de son application que le maire s’attache à travailler. Il prévoit notamment de rencontrer les bénévoles et le responsable du refuge animalier qui héberge les chiens.
« Des deux côtés du dossier, c’est grave. C’est difficile pour les animaux et c’est grave pour la personne, qui a été presque mortellement blessée. Il faut que tout le monde se rende compte de tous les éléments de ce dossier. »
Blandine Hutin-Mercier