Pour accéder au service du docteur Jérôme Bohatier, la sécurité est maximale. L’accès à l’ascenseur est verrouillé par un code, le personnel en vigilance renforcée. À l’image du docteur Linda Abaidi, appliquée à réorienter une patiente errant dans le couloir en quête d’une porte de sortie. « Dans cette unité cognito-comportementale, nous accueillons 24 personnes au total qu’elles soient en phase aiguë de démence sur des courts séjours (UGAC), ou en convalescence. (UCC) »
« Du sur-mesure »Véritable relais auprès des familles épuisées ou des Ehpad, la structure clermontoise, qui héberge actuellement des patients majoritairement âgés (le plus jeune a 65 ans), propose une prise en charge unique.
« Nous faisons vraiment du cas par cas là où d’autres établissements n’ont pas le temps de le faire. Un psychiatre nous épaule, ce qui nous permet d’adapter notre comportement mais aussi les traitements », détaille le docteur Linda Abaidi.
Un travail qui, pour Jérôme Bohatier, chef du service, s’apparente à de « la haute couture, du sur-mesure ». Parmi les activités thérapeutiques proposées, des ateliers de dessin, des lotos, des jeux de mémoire, de cuisine, de la balnéothérapie, une borne multimédia et musicale ou encore une salle sensorielle permettent aux patients en phase aiguë de retrouver un peu de calme.
Les docteurs Jérôme Bohatier, Linda Abaidi et l'infirmier Matthieu Dissoubray échangent autour de leur mission. Photo Francis Campagnoni Une unité de secoursMalgré la difficulté de la mission, Matthieu Dissoubray, infirmier sait qu’il est un maillon essentiel de la chaîne.
« Ce sont des familles exténuées, des services d’urgences, des institutions gériatriques à bout qui nous confient des patients qui ont besoin d’une attention extrême. Nous sommes vraiment une unité de secours et la charge émotionnelle est immense. Se dire que l’on offre du répit à ces gens est primordial. »
Carole Eon
