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Rencontres à l’aveugle et factures exorbitantes… c’était la drague sur minitel et réseau téléphonique

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Comment draguait-on à l'époque du minitel et des réseaux téléphoniques? Nous avons lancé un appel à témoignages et vous avez été nombreux à répondre.

Texte: Xavier Héraud et Léa Fournier

Si aujourd'hui Grindr, Instagram ou Onlyfans, ont pris une place démesurée dans nos poches et dans nos vies, la drague connectée, elle, ne date pas du web. Il y a 40 ans, l'arrivée du minitel révolutionnait la drague pour les gays. Jusqu'alors les homosexuels étaient obligés de sortir de chez eux s'ils veulent faire des rencontres : lieux de drague en extérieur, bars, sex-clubs, ou alors ils pouvaient recourir aux petites annonces: celle du journal Gai Pied, créé en 1979, étaient particulièrement populaires.

Exploité commercialement de 1980 et 2012, le Minitel, ancêtre français d'internet, connaît son apogée en 1993, où 6,5 millions de foyers français en sont équipés. Des réseaux de rencontres se sont vite créés sur cet ancêtre d'internet et bien sûr les gays n'ont pas été en reste. Le 3615 GPH, géré par Gai Pied et le 3615 Gay furent deux des services les plus populaires.

Découverte du monde gay

Pour certains, comme Eric, 53 ans, le minitel a servi d'introduction au monde gay."Ça m’a permis de contacter la communauté gay, que je ne connaissais pas du tout, de faire des rencontres avec des hommes. Ça m’a permis aussi de me libérer de la charge familiale, de découvrir ma sexualité. Je ne connaissais rien à l’amour, je voyais bien que j’étais attiré par les hommes, mais je ne pouvais pas en parler. À l’époque personne n’en parlait. Mes premières rencontres, je les dois au minitel."

C'est un peu la même chose pour Nicolas, 38 ans, qui l'a découvert au milieu des années 90 à Paris, où il a grandi: "Le minitel et le téléphone sont vraiment liés à des explorations pendant l'adolescence, avant même le porno gay. Le minitel je l'utilisais pour tchater le mercredi après midi. Je tapais 3615 et après j'essayais un nom de mec et ça arrivait la plupart du temps sur un tchat gay. J'avais 15-16 ans. Je passais des après-midi à parler avec des mecs, ça restait virtuel. C'était une manière de me connecter avec d'autres homos."

Gilles, 73 ans, de Bordeaux, rappelle que le minitel est arrivé dans un contexte particulier pour les gays : "C'était les années sida, les gens étaient un peu retranchés chez eux. Ils avaient besoin de beaucoup communiquer. On se sentait seuls, isolés. J'ai pris ce minitel comme une bouée de sauvetage dans mon isolement. J'ai essayé à tout prix de communiquer, voire de favoriser des rencontres. J'ai passé des heures en dehors du travail sur le minitel."

Beaucoup de rencontres... ou pas

Malgré tout pour Gilles, les échanges sont restés principalement virtuels, comme on dirait aujourd'hui. "Bien souvent quand on rencontrait les gens, ils ne correspondaient pas à leur présentation. Au final, j'ai fait un nombre très minime de rencontres, qui ne m'ont guère laissé de souvenir", explique-t-il.

Le minitel ne permet pas en effet de charger une photo. On ne peut communiquer que par texte. Et c'est justement ça qui plaisait à Jean-Philippe, 60 ans : "On partait à l'aventure à l'aveugle, c'est ça qui était terriblement excitant. C'est comme au sauna, quand tu rentres dans une grande pièce noire tu ne sais pas qui tu vas croiser. Tu peux tomber sur quelqu'un de très beau et il ne se passe rien et tu peux tomber sur quelqu'un qui n'est pas terrible et qui te fait grimper au rideau. Il se passait quelque chose dans le regard et puis voilà..."

Eric a également fait pas mal de rencontres, mais rien de vraiment sérieux : "En règle générale, c’était plus des plans cul qu’autre chose. Mais j’ai trouvé quelqu’un qui bossait dans une zone industrielle pas loin de mon boulot, on s’est vus plusieurs fois, on a conclu, on discutait beaucoup. Une belle rencontre. Et après, régulièrement, on s’échangeait toujours un petit “bonjour” sur le minitel. C’est une des premières personnes que j’ai revue plusieurs fois, une de mes premières relations suivies. C’était un PCR : Plan Cul Régulier."

Nicolas, qui était ado à ce moment-là est resté derrière son écran: "J'étais très timide à l'époque même si je me savais gay depuis tout petit. Quelquefois des mecs qui me proposaient de me voir, mais j'ai jamais passé le cap."

L'anonymat peut se révéler bien pratique et pas toujours pour des raisons très avouables. "J'allais aussi sur les sites hétéros, sur le 3615 Ulla et je me faisais passer pour une jeune métisse de 20 ans avec des mensurations affolantes, raconte, rigolard, Jean-Philippe. J'étais complètement submergé de messages. Je m'amusais à affoler les hommes hétéros, jusqu'à un moment où certains m'ont dit "tu es un mec, les femmes ne parlent pas comme ça". J'ai été très vite découvert!"

"Sex over the phone"

L'autre outil de drague emblématique des années 80 et 90, c'est le réseau téléphonique, autrement appelé l'audiotel. "Le téléphone, c'était complètement différent, c'était "Sex over the phone", lance Jean-Philippe, en référence à l'hymne kitsch (et très explicite) des Village People :

"Tu annonçais ton pseudo et ce que tu voulais et il y avait toujours cette attente, poursuit-il. Il y avait un petit bip qui arrivait, ça voulait dire que quelqu'un voulait entrer en contact avec toi. J'écoutais son pseudo. S'il me convenait j'acceptais, s'il ne me convenait pas, je n'acceptais pas. J'ai passé des moments complètement surréalistes à faire l'amour au téléphone avec des hommes que je ne connaissais absolument pas."

Nicolas confie qu'il préférait d'ailleurs le téléphone au minitel: "On achetait un magazine de jaquettes VHS pour les films qui passaient à la télé et dedans y avait plein de numéros d'audiotel. J'aimais bien ceux avec juste des audios où un mec racontait une histoire de cul. Avec le recul, c'était souvent archi caricatural mais sur le moment c'était bien excitant et je me faisais aussi des plans tel."

Cette pratique a en quelque sorte formé l'expérience sexuelle de Nicolas: "Je suis encore aujourd'hui suis hyper sensible aux voix, c'est un truc qui m'excite beaucoup. Donc je recrutais sur la voix et je faisais un scénar avec le mec. Il y en a même un qui me plaisait pas mal. On s'est eu plusieurs fois. Je me souviens l'annonce que j'enregistrais "Philippe plan tel now" et là aussi ça coutait très cher mais j'avais fini par trouver un numéro non surtaxé pour arrêter d' avoir à inventer des excuses."

3615 grosses factures de téléphone

Un aspect revient dans tous les témoignages, c'est le montant des factures. Le minitel et les numéros de téléphones surtaxés, ça coûte cher. "L’heure de connexion à GPH est facturée environ 60 francs, dont les 5/8 sont reversés à la société éditrice. En comptant une heure de connexion par jour (et Dieu sait si l’heure est vite passée…) la note peut vite s’élever à 1 800 francs (420 euros) par mois", écrit Thomas Dupuy dans Genres. "Une fois les conversations engagées, beaucoup ont du mal à déconnecter. Les factures PTT flambent. Le record lors du premier mois d’ouverture du service s’élèvera à 40 880 francs (l'équivalent de plus de 9 600 euros)…" Sans atteindre ces extrémités, les factures correspondant à plusieurs centaines d'euros sont courantes.

Jean-Philippe, qui vivait chez sa mère en Seine et Marne, se souvient des cris de cette dernière lorsqu'elle a découvert une facture de 7 000 francs (un peu plus de 1600 euros). Sa mère ne pouvant pas payer, l'affaire finit devant le contentieux de France Télécom, qui coupe la ligne. "J'ai demandé une seconde ligne avec un nom bidon, c'était facile de faire ça à l'époque, se souvient-il. J'avais un ami allemand, il est monté à 21 000 francs (près de 5 000 euros). Il a été obligé de quitter la France, il est retourné à Munich parce qu'il était surendetté."

Gilles, de Bordeaux, a été plus radical. "Au bout d'un moment, j'ai fini par mettre une minuterie!  J'avais un budget limité donc il fallait que je fasse attention. Le jour où j'ai reçu une facture de 7 000 francs, j'ai carrément pris les ciseaux et j'ai coupé les fils du minitel ! Et je l'ai mis à la cave."

Incidemment, ceux qui vivent chez leurs parents se retrouvent obligés de trouver une justification à ces montants, au risque de se retrouver outé par une facture de téléphone.

Outé auprès des les parents ou... de l'employeur. Eric, qui vivait chez ses parents ne pouvait se connecter qu'au travail : "Je faisais les recherches pendant mes heures de travail donc ça ne se voyait pas. Et au travail, on ne pouvait pas savoir si j’étais allé sur « Gay Mec ». L’information n’apparaissait pas sur la facture. On pouvait savoir que j’avais contacté le 3615, le 3614 ou le 3613 mais on ne voyait pas quel serveur j’avais demandé. En tout, je suis resté 10 ans chez ce promoteur, et les deux dernières années, l’activité avait beaucoup baissé mais pas la facture du minitel… [rires] Mon patron a essayé de se servir de ça pour me licencier mais il n’a jamais pu prouver comment j’utilisais le minitel."

Une drague pas si éloignée des pratiques actuelles

Au delà de la question des factures salées, c'est peut-être une différence de temporalité qui différencie la drague en ligne des années 80 et 90 à la drague géolocalisée façon Grindr. "Sans rentrer dans les clichés, j'ai l'impression qu'on était obligé de quand même prendre un peu plus de temps et d'être moins dans la surconsommation, note Nicolas sans pour autant verser dans la nostalgie du "c'était mieux avant", car la contrepartie, c'était "une utilisation plus laborieuse". "Avec les applis, contacter des mecs devient beaucoup plus instantané", précise-t-il avant de conclure: "Après, de manière générale, si je cherche un plan cul, je préfère aller au sauna".

Manière de dire, que concernant la drague, les moyens de communication changent, mais les fondamentaux demeurent...

 

 

 

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