Les deux agents se livrent à un travail monacal sous les verrières des serres municipales : avec patience et doigté, ils repiquent dans des contenants plus grands les semis qu’ils viennent de faire. Ici, sous les grandes verrières, l’activité redémarre sensiblement avec le retour des beaux jours. Dans quelques semaines, au mois d’avril, ce sera même l’explosion.
Peu de Riomois connaissent ce lieu où sont produits les quelque 30.000 plants qui, chaque année, embellissent les espaces verts de la commune. Ici, les portes ouvertes sont rares. Et ce sont les écoliers qui, finalement, ont le plus régulièrement l’occasion de découvrir ces espaces.
Construites en 2012, inaugurées au printemps suivant, ces serres municipales ont pris le relais des installations qui étaient auparavant au parc Dumoulin. Et c’est peu dire que les choses ont changé. Sous les 1.250 mètres carrés des serres, sur la zone de Layat, tous les moyens ont été réunis pour obtenir des conditions de production optimales : tablettes chauffantes, air chaud pulsé, toit ouvrant, ombrière, arrosage automatique, station météorologique…
La problématique de la gestion de l’eauL’enjeu d’un tel équipement n’est pas accessoire : cela permet aux équipes des espaces verts d’être autonomes. Cela permet de gérer soi-même le calendrier des productions, sans dépendre de fournisseurs. Cela permet également d’effacer rapidement ce que l’on appelle pudiquement « les aléas », souvent dus à des dégradations commises sur les espaces verts.
Visite des serres municipales de Riom
Mais ces dernières années, une nouvelle problématique est venue se surajouter - avec une insistance certaine - à celle de la qualité du fleurissement des parterres et des parcs. Ce n’est pas le tout d’avoir le label « trois fleurs » des Villes et villages fleuris. Et ce depuis 2013. Il faut assurer la qualité nécessaire à ce statut, mais en l’intégrant à une conception durable.
"On y gagne sur le long terme"« De plus en plus souvent, on a des restrictions d’utilisation d’eau du fait des sécheresses. On essaye de se projeter dans l’avenir. Les plantes annuelles demandent beaucoup d’eau. L’idée, c’est de privilégier les vivaces en misant sur les variétés rustiques, comme on a fait aux parcs Dumoulin et Virlogeux. Bien sûr, la première année, il faut arroser. Mais on y gagne sur le long terme », détaille Quentin Charbonnier, responsable des espaces verts à Riom.
Visite des serres municipales de Riom
Jean-Baptiste Ledys