Avec sa reprise en 2015 par Ingrid et Tim, l’auberge de Chabanettes, sur la commune d’Auzelles, a changé de style. Elle est devenue hôtel et spa. L’établissement offre ainsi la possibilité d’une pause pour se ressourcer en pleine nature.
Ingrid et Tim ont été soutenus dans leur projet par la plateforme Initiative Thiers-Ambert. « Notre première rencontre a eu lieu en 2015, raconte Michel Grangemard, leur « parrain » au sein de la structure. Et j’avoue que j’étais sceptique sur l’emplacement. Mais vous avez su nous convaincre. »
Le « potentiel inexploité » de l'aubergeTim est anglais et est « tombé » dans l’hôtellerie dès l’âge de 16 ans. Il a par la suite été gérant d’hôtels de prestige. Ingrid est partie en Angleterre après un BTS tourisme. « Je ne parlais pas anglais », explique-t-elle. Ils se rencontrent en 2011 et c’est à la naissance de leur fils, en 2014, qu’ils décident de venir en France.
On cherchait une région de verdure qui propose du tourisme à l’année, et on s’est tourné vers le Massif Central.
Grâce à une annonce, le couple découvre l’auberge de Chabanettes, son « potentiel inexploité ». C’est le coup de foudre. « Ce qu’on n’aurait pas pu créer, c’est le charme qu’a l’endroit, l’âme du bâtiment, remarque Tim. Mais pour le reste, on avait carte blanche. »
Ingrid et Tim veulent créer des chambres d’hôtel qui offrent qualité et détente. « Le bien-être, c’est ce que les gens recherchent », affirment-ils.
Jacuzzi et bar à whiskyL’établissement propose cinq chambres, un spa avec jacuzzi extérieur, une terrasse, un bar à whisky. Le couple a tenté de se tourner vers la restauration avant d’abandonner cette option et ne proposer de dîner qu’aux résidents de l’hôtel. Les cinq chambres offrent une capacité de couchage de 17 personnes au total, contre 20 il y a encore peu de temps.
Car le couple a choisi de transformer une des chambres familiales en chambre double. Les travaux ont été effectués durant le confinement. Et cette transformation a permis de créer le « Snug » (douillet). La chambre est étonnante à plus d’un titre : elle possède une baignoire de balnéothérapie faisant face au lit, des éclairages de chromothérapie contrôlables par le client, un diffuseur d’huiles essentielles…
Cocooning et connectéMais ce qui peut dérouter, c’est qu’à Chabanettes, cocooning et détente sont loin de rimer avec déconnexion : la chambre comprend deux télévisions, une console de jeux « vintage » et même une enceinte connectée.
Avec la crise sanitaire, les propriétaires ont dû s’adapter et redoubler de précautions quant aux mesures de distanciation et d’hygiène. Mais concernant la distanciation justement, le concept qu’ils ont mis en place dès le départ a facilité les choses. Le contact humain avec les clients est très limité.
« Ici, on a banni le papier. Les clients nous indiquent ce qu’ils prendront au petit-déjeuner via un mail que nous leur envoyons et sur lequel ils n’ont qu’à cocher parmi les propositions. Le matin, à l’heure souhaitée, nous le leur apportons devant la porte dans un panier isotherme. »
Idem pour les boissons que désireraient les clients durant la journée. Pour le dîner aussi, la formule plateau en chambre a été adoptée. « On laisse les chambres vacantes pendant 24 heures entre deux séjours, précise Ingrid. On est toujours ouvert mais on travaille différemment. »
Beaucoup d’espace reste encore disponible dans le vaste bâtiment. Ingrid et Tim ont donc encore de nombreux projets. On essaie d’en réaliser un par an », commentent-ils.