Maxime Saada est allé au bout de sa logique. Le patron de la chaîne cryptée avait attaqué la légitimité de cet appel d’offres express devant les tribunaux. Il a décidé de ne pas y répondre. beINSports, partenaire de Canal+, n’a pas accompagné la procédure judiciaire, mais s’est solidarisée en ne répondant pas davantage à cet appel d’offres. RMC Sport, qui avait créé la surprise en décrochant les droits de la Ligue des champions pour la période qui s’achève cette année, s’est également abstenu.
Les enveloppes ouvertes aujourd’hui par la Ligue n’ont donc pas révélé les millions espérés, mais des propositions marginales comme celle formulée par Jean-Michel Roussier, actuel directeur éditorial de la chaîne Téléfoot qui va cesser d’émettre. Privé de son principal diffuseur historique, Canal+, la Ligue 1 ne peut espérer un montant de droits approchant les 830 millions d’euros annuels de Mediapro. Ni même espérer limiter la casse.
Les droits seront-ils attribués ? Rien n’est moins sûr. Le tribunal de commerce de Paris avait fixé une audience le 19 février pour étudier la plainte de Canal+, qui a par ailleurs saisi l’Autorité de la concurrence. La LFP pourrait devoir se plier à ce calendrier dicté par Canal+…
Rappelons que Canal+ réclame une remise à plat de l’ensemble des droits TV dans le cadre d’un nouvel appel d’offres global et conteste la remise en jeu des seuls lots abandonnés par Mediapro. La chaîne cryptée avait racheté au prix fort de 332 millions d’euros par an les deux matches obtenus par beIN Sports lors du précédent appel d’offres. Un prix désormais jugé déraisonnable par Canal+, après le fiasco Mediapro et la pandémie.
A quel niveau vont chuter les droits TV de la Ligue 1 ? Quels en seront les diffuseurs ? Le suspense est complet !
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