Chartreuse : entre austérité et lumière
Le massif de la Chartreuse n’a pas failli à sa réputation, du moins à celle que je lui ai toujours faite : des forêts froides, austères et mystérieuses - d’ailleurs propices aux retraites du moine - auxquelles il fallait ajouter hier une brume persistante, contrastant avec des sommets remarquables, hier resplendissant au soleil. Je vous présente le Petit Som et le Grand Som, le premier foulé en face sud par des skieurs locaux. Plus au sud au-dessus d’une mer de nuages, le gros bec de Chamechaude trônait fièrement, rappelant son classement de premier de cordée parmi tous les sommets de Chartreuse.
La neige était abondante et excellente, parant sapins et feuillus de ses épaisseurs ouatées et cristallines, illuminant la forêt austère. L’itinéraire raquettes, débonnaire face aux risques d’avalanche ailleurs, donnait raison aux encadrants ayant su trouver la pépite du jour où, en théorie, il ne faut pas sortir. Ils ont su en faire une journée magnifique, au grand bonheur des participants.
Parmi eux, une participante étourdie mais généreuse eut l’idée d’apporter deux galettes des Rois à la place - hélas - de ses deux raquettes... du coup, nous avons partagé raquettes et galettes … avec tous les remerciements que nous lui devons pour ce partage que le moine aurait approuvé.
En ces lieux de silence, le monastère de la Grande Chartreuse étale ses bâtiments imposants et ses dépendances disséminées dans la forêt. Une chapelle joliment restaurée, Notre-Dame de Casalibus, fut une rencontre inattendue sur le chemin du retour, participant au charme des lieux. Le moine en quête de lumière était hier bien servi.
Brigitte, Patrick et Françoise.
