Le quatrième procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, accusés d’avoir porté des coups mortels sur la petite Fiona en mai 2013 à Clermont-Ferrand, doit s'ouvrir mardi 1er décembre devant les assises du Rhône, à Lyon.
Un procès où Berkane Makhlouf, incarcéré dépuis 2013, espère comparaître libre. Son avocat, Me Luciani, indique en effet que le beau-père de Fiona, a fait une demande de remise en liberté. Elle sera examinée jeudi 19 novembre par les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon.
Cette demande devrait en partie s'appuyer sur le droit pénal européen et la notion de "droit à un procès équitable dans un délai raisonnable". Contacté lundi, son avocat, Me Luciani, n'a pas souhaité préciser davantage les arguments qu'il mettra en avant pour étayer la demande qui intervient à deux semaines de l'ouverture des débats. Programmé en mai puis en octobre 2020, ce procès en appel a été renvoyé deux fois en raison de la crise sanitaire.
Berkane Makhlouf a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle lors du premier procès, en 2016, à Riom. Cette peine avait été confirmée, en appel, en 2018, par les jurés et la cour de la Haute-Loire. Cette décision a cependant été annulée en février 2019 par la Cour de cassation. Ce qui explique l'organisation d'un nouveau procès en appel qui se déroulera à Lyon.
Cécile Bourgeon libre depuis 2019Si Berkane Makhlouf est actuellement incarcéré, son ex-compagne, Cécile Bourgeon, 34 ans, a été remise en liberté le 20 février 2019. Condamnée à cinq ans de prison lors du premier procès à Riom (*), elle avait purgé cette peine. Elle vit aujourd'hui à Perpignan où elle s'est mariée à un nouveau compagnon et où elle a donné naissance en février dernier, à une petite fille, son quatrième enfant.
(*) Elle avait été acquittée pour les faits criminels et condamnée à cinq ans de prison pour les délits de non-assistance à personne en danger, recel de cadavre, dissimulation de preuves et dénonciation mensongère.
Leïla Aberkane
