De l’extérieur rien n’a changé. L’imposant bâtiment du boulevard Koenig, à Brive, arbore toujours ses lettres d’or qui forment « Banque de France ». « C’est un bâtiment classé. On n’a pas le droit de les retirer », note Christian Mas, président de Sothys Paris qui a racheté l’emblématique bâtiment en 2015.
Aujourd’hui, l’entreprise spécialisée dans les produits de soins cosmétiques haut de gamme, tente peu à peu de se l’approprier.
Dès l’immense porte passée, des rideaux blancs cachent les à-côtés pour mener le visiteur au milieu de l’immense pièce qui servait d’accueil à l’origine.
Tout l’univers SothysEn prenant à gauche, on peut franchir une petite porte et on bascule dans l’univers Sothys. Nous voici sur une petite place parisienne : son bistrot, sa cave à vin, son chocolatier, un banc et même un lampadaire…
Stéphanie du Chaxel et Christian Mas assis à la terrasse de café reconstitué au sein de l'ancien bâtiment de la banque de France.
« Nous avons voulu reconstituer le côté chic et romantique de Paris où la marque a aussi ses origines. L’objectif est de faire rêver nos clients étrangers. »
Sur cette petite place, surplombée par la verrière art déco d’origine, un institut Sothys a été créé. Élégant avec ses murs blancs et gris bleu ornés de moulures hausmanniennes. Sobre avec son mobilier minimaliste et étudié.
« Cet endroit permet de montrer à nos clients du monde entier à quoi doit ressembler un institut Sothys qui reflète l’esprit de la marque. On peut ainsi les accompagner sur les matériaux, les couleurs… Même si cela se veut aussi flexible », ajoute-t-elle.Les produits Sothys exclusivement vendu en instituts et spas, en bonne place.
À l’arrière, une cabine Sothys qui a tout d’un cocon où l’esthéticienne est considérée comme une véritable ambassadrice. « Nous sommes présents dans près de 15.000 instituts et spa dans le monde. C’est près de 1.200 en France », précise Christian Mas.
L’entreprise familiale travaille d’ailleurs de plus en plus avec l’hôtellerie de luxe et se montre très exigeante sur la manière dont est présentée la marque.Une cabine haut de gamme.
Cet outil est à destination des clients du monde entier qui, de passage en Corrèze font aussi un tour au jardin à Auriac ainsi qu’à l’usine de Meyssac.
« On a fait une soirée avec nos clients début janvier. C’était très sympa. Mais on a ensuite invité nos collaborateurs, et là, c’était vraiment émouvant de les voir se rendre compte de l’aboutissement de leur travail »
Les lieux devraient accueillir d’ici février, un centre de formation pour les esthéticiennes travaillant avec des produits Sothys en institut. « Nous en avons un à Paris mais c’est bien aussi que celles qui sont dans le sud ouest puissent venir à Brive. Certains clients sont très réceptifs à notre ancrage corrézien. »
La banque de France séduite par le projetD’autres aussi l’ont été visiblement, lors de l’achat du bâtiment. « Il y a eu des offres plus élevées mais il n’était pas question pour la Banque de France de vendre au premier promoteur venu. Ils ont été sensibles au projet. »
Car au-delà de l’institut pilote et du centre de formation, Sothys compte bien faire vivre le lieu. « Pourquoi ne pas y installer le musée Sothys dans les années à venir… ».
Pour le reste de l'hôtel particulierLe bâtiment de la banque de France dont les activités ont cessé en octobre 2013 conserve encore son âme d'antan. A l'étage, l'immense appartement du directeur sera transformé en bureau. Les salles des coffres sont encore intactes même si le mobilier a été vendu lors de la vente aux enchères de juin 2014.L'immeuble dispose également d'un toit terrasse sur lequel on peut observer les deux verrières art-déco.
Texte : Emilie Auffret
Photos : Stéphanie Para