Giancarlo Giannini est un peu oublié en France aujourd'hui, même si les amateurs de James Bond le connaissent : c'est lui qui joue le rôle de René Mathis, agent français un peu âgé, complice de Bond dans les versions récentes de Casino Royale et Quantum of Solace. Laura Antonelli, elle, fut une icône qu'on peut qualifier de sexuelle ou d'érotique du cinéma italien avant d'avoir un destin funeste (drogue, opération de chirurgie esthétique catastrophique, retrait de la vie et mort dans la misère). Ce sont eux qui jouent tous les rôles ou presque de ce film à sketches (où Giannini témoigne d'une capacité à se métamorphoser physiquement assez époustouflante) mis en scène par l'un des maîtres de la comédie à l'Italienne, Dino Risi. Il faut toujours rappeler que Risi, avant de se tourner vers le cinéma, avait été psychiatre. Ce qui peut passer pour un détail semble ici fondamental. Parler de la sexualité, ce n'est pas rien.
Evidemment, ici, le ton se veut essentiellement comique, voire souvent égrillard, et la mise en scène joue évidemment sans complexe avec la plastique étonnante de Laura Antonelli - qui apparaît souvent dénudée dans le film.
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