La Bourse de Paris restait proche de l'équilibre lundi à mi-séance (+0,05%) dans un marché très calme, mais restait sur ses gardes au sujet de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 en Europe.
A 12H30 (10H30 GMT), l'indice CAC 40 avançait de 2,33 points à 4.965,26 points. Vendredi, il avait cédé 1,52%, réduisant ses gains à 1,50% sur l'ensemble de la semaine.
Wall Street se préparait à ouvrir en hausse: le contrat à terme de l'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, progressait de 0,26%, celui du S&P 500 de 0,35% et l'indice à forte coloration technologique, le Nasdaq de 0,63%.
"Les yeux des investisseurs sont tournés vers le nombre des nouvelles contaminations sur le continent européen", estime Neil Wilson, analyste de Markets.com
Une augmentation importante "est susceptible de faire reculer la reprise économique" juge-t-il.
Des mesures de restrictions de voyage entre pays se répandent. Le Royaume-Uni impose de nouveau depuis samedi des restrictions de voyage aux personnes venant de France, où le rythme des nouvelles contaminations s'est nettement accéléré depuis plusieurs jours, pour dépasser les 3.000 nouveaux cas quotidien.
L'Allemagne a placé vendredi pratiquement toute l'Espagne parmi les zones à risque.
"Une forte augmentation du nombre de nouveaux cas en Espagne, en France et en Allemagne rendrait les investisseurs nerveux" entraînant plus de volatilité sur les marchés actions, détaille M. Wilson.
En plus des mesures de restrictions, ce climat peut influer sur "la confiance des ménages et des entreprises", tout aussi nécessaires à la reprise, rappelle Milan Cutkovic, analyste d'AxiCorp.
Plus de 21 millions de cas de Covid-19 ont été comptabilisés depuis décembre dans le monde, ayant fait plus de 766.000 morts.
Par ailleurs, "les investisseurs ont été légèrement déçus de voir que les négociations commerciales entre Washington et Pékin, initialement prévues samedi, ont été reportées", estime Pierre Veyret, analyste d'ActivTrade.
Les deux puissances devaient se réunir pour faire le point sur l'accord commercial signé en janvier qui avait marqué un apaisement dans leur relation. Depuis, de multiples sources de contentieux se sont ajoutées, de la situation à Hong Kong jusqu'à la menace d'interdiction de l'application chinoise TikTok aux Etats-Unis.
Outre-Atlantique, le Congrès américain est toujours dans l'impasse sur la conclusion d'un accord pour un plan de relance massif. Malgré les décrets pris par Donald Trump à la suite de ces blocages, "sans plan de relance, les marchés pourraient corriger" leur valorisation, selon David Madden, analyste de CMC Markets.
Les investisseurs attendent en début d'après-midi l'indice d'activité manufacturière de la région de New York.
-OL groupe rugit-
Pernod Ricard profitait (+1,79% à 145,40 euros) de l'appréciation de sa recommandation à "surpondérer" par les analystes de Barclays.
A l'inverse, Unibail-Rodamco-Westfield chutait de 2,73% à 41,74 euros. La foncière a réagi dimanche à des "rumeurs de marchés" sur "une éventuelle augmentation de capital", en affirmant qu'aucune décision n'a encore été prise sur des "options supplémentaires de réduction de l’endettement", en plus de cessions d'actifs.
L'OL groupe bondissait de 5,02% à 2,30 euros. Le club s'est hissé en demi-finale de la prestigieuse Ligue des champions pour la deuxième fois de son histoire en déjouant les pronostics pour battre Manchester City samedi.