Certains craignaient pour l’avenir de leur restaurant après le déconfinement. Mais visiblement, les affaires vont mieux que prévu. Et le mois de juillet semble bon pour les restaurateur.
Nicolas Baronnier, patron du Rive gauche, sur les berges de l’Allier, à Bellerive, est satisfait du mois passé. « Mais pas de quoi rattraper les deux mois perdus du début de saison. L’important, c’est déjà de se maintenir. Les gens sont au rendez-vous, ça fait du bien de récupérer comme ça, explique-t-il. Cette année, nous partons sur une ouverture annuelle avec plus tard une carte hiver plutôt poissons, fruits de mer, crustacés. Si on finit bien la saison et que nous enchaînons sur la partie hiver, cela nous permettra d’y voir plus clair. A noter que la clientèle est avant tout locale. »
Nos craintes sont moindres avec un tourisme régionalMême constat pour Édward Malhuret, patron de l’Atmosphère, sur la rive gauche de l’Allier, à Bellerive également : « On ne rattrapera jamais bien, mais nos craintes sont moindres avec un tourisme régional qui marche correctement.»
On ressent que les gens ont besoin de sortir, mais ont peur de se retrouver sur la plage avec une multitude de personnes de la France entière. Du coup, on se retrouve avec beaucoup de clients de Roanne, Saint-Étienne, Lyon, Clermont.
« C’est un gros plus car, au final, nous n’avons pas ce trou que nous pouvions craindre. Comme nous n’avons que du service à l’extérieur, les gens sont plus sereins, souligne le patron. La fréquentation de juillet est meilleure que l’an dernier, mais nous avons aussi agrandi. Nous croisons les doigts pour le mois d’août. »
À l’Atmosphère aussi, une grande partie de la clientèle vient du bassin vichyssois, ce qui a permis une reprise rapide dès les premiers jours du déconfinement pour les restos.
Des touristes qui viennent de villes à moins de trois heuresEn ville, Michel Latat, patron de l’Athénée, indique que la saison ne sera pas rattrapée en juillet. Ce restaurant est connu pour recevoir des groupes. « Et nous n’en voyons pas, il n’y a pas de demandes, explique le restaurateur. En juin, nous avons fait - 51 %, En juillet, c’est environ - 20 % car ça revient un peu en individuel. Mais heureusement, il y a aussi beaucoup de touristes à Vichy. J’espère qu’à fin septembre, on ne sera qu’à - 5 %. En octobre, novembre et décembre, c’est la saison des groupes, alors je ne sais pas. »
Michel Latat possède aussi le Canotage, une guinguette sur la rive droite de l’Allier. « Au bord de l’eau, ça marche bien par contre. On va faire + 20 % grâce aux touristes, annonce-t-il. Principalement des touristes qui viennent de villes à moins de trois heures de route. »
La nouvelle tendance: la réservation de dernière minuteMarilyne Touzet, directrice de l’hôtel Ibis et du Bistrot Auvergnat de Vichy, souligne « qu’il y a du monde dans le restaurant, mais cela ne rattrapera pas. Pour le mois de juillet, nous sommes un peu en dessous des résultats de l’an dernier. Surtout à midi. Mais le soir, il y a pas mal de touristes qui veulent découvrir les spécialités de la région. Il manque en revanche des curistes. À table, nous avons une clientèle de quartier et des touristes à 50/50. »
Pour le mois d’août, cela se présente bien avec l’hôtel qui est relié au restaurant. La nouvelle tendance, c’est la réservation de dernière minute qui s’est accrue avec le Covid. C’est même la réservation pour le jour même qui explose. Ce qui va encore faire monter les chiffres de fréquentation d’août.
Denis Lorut