Après la déception du 400 m nage libre en ouverture des championnats de France de Saint-Raphaël (22-27 mai), Jordan Pothain s’est rassuré en réalisant les minimas sur 200 m nage libre.
Que ressens-tu ?
C’est un vrai soulagement. Ça fait du bien au moral et j’avais besoin de ça. Ça fait un moment que c’est difficile et que je prends des portes. J’ai besoin de performances de ce genre-là. Alors oui, ce n’est pas encore du très haut niveau, mais qu’est-ce que ça fait du bien de faire les minimas pour une compétition internationale. Je n’avais vraiment pas envie de regarder les coéquipiers à la télévision cet été. Ma qualification sur le relais 4x100 m nage libre a été un vrai soulagement, mais j’avais aussi besoin d’un ticket en individuel.
A l’arrivée, on t’a vu exprimer ta joie comme rarement.
J’avais juste envie de voir un chrono inférieur aux minimas (1’48’’29) alors quand j’y suis arrivé, ça a été une explosion. D’ordinaire, j’ai un peu de mal là-dessus, mais là, ça faisait vraiment du bien. Je vais savourer avant de me remettre en route pour la finale de ce soir car je sais qu’il y a encore mieux dans les pattes.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Comment as-tu fait pour rester concentré sur la compétition après ta déception sur 400 m nage libre ?
J’ai réussi à trouver des points positifs dans le 400 mètres du matin, notamment le premier 200 m que j’ai nagé avec une facilité un peu déconcertante avant de m’écrouler dans la deuxième partie de course. Je crois que la transition n’est pas bonne, mais la vitesse de base était intéressante.
Beaucoup de nageurs sont venus te féliciter à l’issue de la concurrence. A croire qu’il fallait « sauver le soldat Pothain » ?
J’apprécie énormément tous les témoignages de soutien et les encouragements que je reçois. Honnêtement, j’en avais un peu marre de m’excuser à la sortie de mes courses. J’étais toujours obligé de dresser des bilans mitigés de mes courses, ça devenait difficile d’expliquer que c’est une période compliquée, donc oui, je suis content que ma performance soulève cet élan de soutien.
Recueilli par A. C. à Saint-Raphaël
