Vincent Debaty retrouvera ce samedi le stade Marcel-Michelin avec le maillot de l’US Oyonnax sur les épaules. Le pilier est revenu sur la rencontre face à Montpellier et ce qui a manqué aux Oyomen pour ramener des points et la rencontre à venir face à l’ASM Clermont Auvergne.
On n’a pas senti d’abattement samedi soir après la défaite face à Montpellier mais plutôt de la fierté
Ca fait un bon moment que l’on ne passe pas très loin de la victoire ou que l’on fait des choses pas mal. Ce qui nous emmerde c’est que l’on fait des petites erreurs qui nous coûtent vite un essai. On bataille pour mettre des essais et on se rend compte que les adversaires marquent assez facilement. Ce qui nous réconforte c’est que l’on fait du jeu, on se bat, on mouille le maillot, c’est très positif pour la suite.
Au-delà de la dimension physique qu’est-ce qu’il vous a manqué pour accrocher cette équipe montpelliéraine ?
Ils sont venus 4-5 fois dans nos 22m ils ont marqué à chaque fois. On fait des longs temps de jeu, on a des séquences qui durent 2-3 minutes et finalement on ne marque pas. Eux en trois temps de jeu c’est un essai, c’est dur après de gagner un match et de faire mieux que cela.
A froid est-ce qu’il y a la déception de n’avoir pu reprendre de points sur Brive et Agen malgré leurs défaites ou un soulagement de n’en avoir pas perdu ?
On a joué Montpellier, ils sont premiers, on savait que ça allait être un match difficile. Bien sûr on espérait, à la maison, gagner pour le public. On est déçu de ne pas avoir pris de points, même si on est un peu distancé ce qui nous rassure c’est que l’on n’est pas encore mort. On va prendre notre destin en main et continuer à se battre jusqu’au bout.
Vous vous déplacez chez le champion de France en difficulté qui reste sur cinq défaites en championnat, ça paraît être le moment idéal mais attention à la bête blessée
Je connais bien Clermont, je les ai vu jouer contre Montpellier, ils perdent le match mais dans l’intensité et le défi physique ils ont été exceptionnels. Il ne faut pas se tromper, contre Lyon s’ils ne font pas ces deux erreurs avec Nakaitaci et Fernandez le match n’est pas le même. Dans les phases de conquête comme la mêlée ils sont impériaux. Au niveau de l’agressivité dans les rucks et en défense ça reste une grande équipe.
Au match aller vous étiez menés 29 à 10 et aviez puisé dans vos ressources pour accrocher le match nul 32-32, qu’allez-vous garder de ce match pour préparer le retour ?
Si on garde le ballon et que l’on arrive à les mettre sous pression ils feront des fautes, ils sont comme tout le monde. Ce que l’on retient c’est qu’il faut que l’on se concentre sur nous-même et ne pas les regarder jouer. Ce n’est pas parce qu’ils sont champions de France, qu’il y aura 20 000 personnes au stade qu’ils sont imbattables et que ça fera une plus grande différence. On veut tout mettre en œuvre pour ramener des points de là-bas.
Est-ce que l’on peut considérer que ce match aller et votre remontée au score a été un point de départ de quelque chose de nouveau dans votre jeu et votre état d’esprit ?
Ca faisait un moment qu’on se disait que l’on n’était jamais très loin mais au final on l’était quand même. Ce match là arriver à revenir et même presque le gagner sur la dernière action, on se rend compte qu’en se concentrant sur nous il y avait moyen que l’on fasse quelque chose. Si on commence à regarder les autres on est toujours en retard sur tout.
Vous êtes deux équipes à la recherche de points dans une situation d’urgence en championnat à quel type de match est-ce que tu t’attends ?
On va être super bien accueilli par Clermont, j’ai vu dans la presse qu’il y avait eu des petits soucis avec Yato. Pat Fernandez et Nakaitaci ont fait des conneries, ils vont vouloir se rattraper et mettre l’accent là-dessus. C’est chez eux ils ont besoin de se racheter devant leur public, ils vont vouloir faire 20-30 minutes de très haut niveau histoire d’essayer de nous enterrer tout de suite et pour faire plaisir à leur public qui est en manque de résultats.
Pour toi ce sera un retour au Michelin
Je suis super content, j’ai joué neuf ans là-bas, j’ai connu mes plus belles années là-bas donc c’est sûr que pour moi c’est particulier. J’ai de super souvenirs, donc j’y vais avec beaucoup de plaisir et beaucoup d’envie de refouler cette pelouse pour voir comment c’est de l’autre côté.