Deux Canadiens retenus par une alliance djihadiste dans le nord-ouest de la Syrie ont été remis aujourd'hui aux autorités turques, a constaté un correspondant de l'AFP, nouveau rebondissement dans une affaire de garde parentale.
Jolly Bimbachi et son ami Sean Moore étaient détenus depuis plusieurs semaines par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham, dominé par l'ex-branche d'Al-Qaïda, qui contrôle la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la syrie. Ils étaient entrés en décembre en Syrie depuis le Liban, où Mme Bimbachi mène un combat pour obtenir la garde de ses deux fils, a-t-elle indiqué aujourd'hui à un correspondant de l'AFP, depuis le poste-frontière de Bab al-Hawa, qui relie la province d'Idleb à la Turquie voisine. Ses enfants ne l'accompagnaient pas et elle n'a pas expliqué la raison de leur absence.
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Le mari de Mme Bimbachi s'était apparemment rendu au Liban en 2015 et n'était jamais rentré au Canada. La lutte de Mme Bimbachi avait été considérée par les médias canadiens comme une affaire d'enlèvement international. Mon combat pour récupérer mes fils "traînait en longueur, donc j'ai décidé de prendre une route illégale pour amener mes enfants en Turquie en passant par la Syrie (...) mais "ça ne s'est pas passé comme prévu, et je suis venue en Syrie le 31 décembre avec un ami, Sean Moore", a-t-elle indiqué. Une porte-parole de la diplomatie canadienne a confirmé leur libération: "Nous sommes soulagés de voir que deux ressortissants canadiens ont quitté la Syrie en toute sécurité", a indiqué Amy Mills à l'AFP.
Un responsable local à Idleb impliqué dans le transfert, Bassam Sahyouni, a assuré lundi aux journalistes que les deux ressortissants avaient été interpellés dans le nord-ouest syrien par des hommes de Hayat Tahrir al-Cham. Ils ont ensuite été remis aux autorités locales d'Idleb. "Pendant 20 jours, nous communiquions avec les gouvernements turc et canadien pour garantir la sécurité des deux Canadiens, et les livrer au gouvernement canadien, par le biais des Turcs", selon Sahyouni, assurant qu'aucune rançon n'avait été versée.
En 2016, une Australienne avait été arrêtée au Liban pour avoir essayé d'enlever ses deux enfants à son mari libanais, un rapt rocambolesque filmé par une chaîne de télévision australienne.
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