Plus de quatre mois après les législatives, Angela Merkel et les sociaux-démocrates entament ce lundi l'avant-dernier round de leurs interminables négociations pour arracher un accord de gouvernement et sortir une Allemagne impatiente de son impasse post-électorale.
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Conservateurs et sociaux-démocrates ont fixé comme date limite ultime mardi. En discussions depuis début janvier, les deux camps avaient prévu d'aboutir à un compromis dimanche. Un nouveau round a finalement été prévu pour lundi à partir de 10H00 (09H00 GMT), selon le secrétaire général social-démocrate, Lars Klingbeil.
Les législatives de septembre ont laissé la première économie d'Europe sans majorité gouvernementale, les conservateurs de la CDU/CSU cherchant des solutions sur la santé, le droit du travail, l'Europe, l'immigration ou encore les retraites pour convaincre un SPD réticent de reconduire pour quatre ans la grande coalition, ou GroKo, sortante.
Le début de la semaine prochaine s'annonce néanmoins comme une date-butoir, tant l'Allemagne s'impatiente. Quelque 71% de ses habitants disent ne pas comprendre pourquoi "la formation du gouvernement prend autant de temps", selon une enquête de la télévision publique ARD.
Même en cas d'accord, la partie ne sera pas encore gagnée pour Angela Merkel car les 440.000 militants sociaux-démocrates auront le dernier mot sur la mise en place de la coalition au cours d'un vote postal étalé sur plusieurs semaines en février ou mars.
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Si, au final, Angela Merkel échoue, elle devra soit se résoudre à entamer son quatrième mandat en tentant de former un instable gouvernement minoritaire, soit accepter l'organisation de nouvelles élections à haut risque, qui pourraient profiter avant tout à l'extrême droite. Chacun des deux scénarios serait une première pour l'Allemagne d'après-guerre.