Alors que la plan loup 2018-2023 s’apprête à entrer en vigueur, après une consultation publique, les défenseurs du pastoralisme maintiennent la pression. Dénonçant un document qui contient, selon eux, des mesures « totalement irresponsables et déconnectées de la réalité », 450 personnes ont signé une tribune adressée au président Emmanuel Macron et à son premier ministre Edouard Philippe.
Cosigné notamment par des parlementaires, des élus locaux, des éleveurs et différentes personnalités, le texte réclame le retrait du plan loup défendu par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique.
Estimant que la présence du loup met en danger l’élevage extensif des troupeaux, garant « d’une qualité alimentaire » et « pilier de la biodiversité » de nombreux territoires, les signataires de la tribune assurent que la cohabitation avec le prédateur est « impossible, après 25 années d’expérimentation ».
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Le loup est revenu en France par le parc du Mercantour en 1992. Protégé par des textes européens, le canidé est jugé responsable de la mort de plus de 11.000 animaux domestiques en 2017, majoritairement des brebis.
Opposant « une activité d’élevage ancestrale » à un « nouveau monde », celui « du tout sauvage », appelé de leurs vœux par « des citadins ignorants », les signataires estiment que « le temps de l’écrasement des ruraux par la puissance financière cachée derrière les lobbies tels WWF devrait être révolu ».
Ils mettent également en doute la véracité des chiffres estimant la population de loup actuelle, en France, à 360 spécimens, « alors que la moitié du territoire » est concerné, selon eux, par la présence de l'animal.
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