La Russie a jugé aujourd'hui devant le Conseil de sécurité des Nations unies que l'effondrement de l'accord nucléaire iranien enverrait un message "alarmant" au monde entier et compromettrait les efforts pour convaincre la Corée du Nord de se dénucléariser.
Le ministre russe des Affaires étrangères a indiqué lors d'une réunion du Conseil sur la non-prolifération que le JCPOA --acronyme anglais de l'accord signé en juillet 2015-- représentait un accomplissement diplomatique très important.
» LIRE AUSSI - Le patron de l'ONU défend l'accord nucléaire iranien que Trump veut durcir
"L'échec du JCPOA, en particulier à cause de l'une des parties (...), serait clairement un message alarmant pour l'architecture de la communauté internationale dans son ensemble, y compris pour les perspectives du processus avec le problème nucléaire sur la péninsule coréenne", a déclaré M. Lavrov.
Le président américain Donald Trump a de nouveau prolongé vendredi la suspension des sanctions contre Téhéran liées à son programme nucléaire mais a exigé des parlementaires américains et des alliés européens qu'ils remédient aux "terribles lacunes" du texte.
Washington estime que cet accord, arraché après douze ans de pourparlers, ne sanctionne pas l'Iran pour son programme de missiles balistiques, pour ses ingérences dans les conflits régionaux ou pour ses violations des droits de l'homme sur son territoire.
» LIRE AUSSI - L'Europe unie pour défendre l'accord nucléaire iranien
La Russie, l'une des six puissances ayant signé le JCPOA, a balayé les remarques américaines. "Nous ne pouvons, pour le seul bénéfice de l'agenda politique de certains pays, abandonner un véritable accomplissement pour la diplomatie internationale", a insisté M. Lavrov.
Lors d'une conférence de presse cette semaine à Moscou, il avait dit que le leader du régime nord-coréen Kim Jong-Un n'accepterait pas d'abandonner son programmer nucléaire en échange d'une levée des sanctions contre son pays si l'accord similaire avec l'Iran périclitait.
