Même si on est encore jeune à 40 ans, le corps n'est plus tout à fait le même notamment sur ce qui concerne la procréation et la grossesse. La plupart des spécialistes nous répètent que le taux de fécondité est plus faible, que la fertilité est plus compliquée et que les grossesses sont forcément plus à risque.
Alors mythe ou réalité, voici mon constat entre ces deux périodes à travers quelques idées reçues ou expériences.
A 40 ans, tu tombes moins vite enceinte
VRAI. Il nous a fallu presque 1 an et demi entre le moment où nous avions formulé l'idée d'un petit troisième et la réalisation de notre souhait. Ce n'est pas toujours simple, cela peut même être décourageant. Il y a des moments de doutes, des moments de tristesse... Mais c'est vrai que dans notre cas, nous ne nous étions pas mis la pression car nous avions déjà deux beaux enfants. Ce petit troisième c'est un peu la Cerise sur le gâteau! J'avais dit à mon chéri que si à 41 ans, je n'étais pas enceinte on laisserait tomber. Mais la vie est bien faite... En tout cas, si cela vous est possible, je recommande quand même de ne pas envisager trop tardivement votre première grossesse car la nature n'est pas toujours à votre service. Il est aujourd'hui possible d'envisager des programmes de PMA et autres mais c'est tout de même un parcours du combattant.
A 40 ans tu t'inquiètes moins
VRAI et FAUX. A 30 ans, tu découvres toutes les joies et les galères de la grossesse, toutes les étapes du parcours te sont expliquées par le médecin. Je trouve qu'on subit un peu plus et que certaines angoisses sont plus fortes. Chez moi, cela était plus lié à la peur de l'accouchement, le mal que j'allais ressentir, est-ce que ce serait long... Par contre, j'étais assez sereine quant au bien-être du bébé. A 40 ans, je me sens très sereine pour l'accouchement (il faut dire que celui de ma fille a été tellement facile) mais tout au long de ma grossesse, je me suis stressée pour le développement du bébé. Il faut dire que parfois le corps médical te met plus de pression. Il y a notamment l'étape de l'amniocentèse que j'ai évité grâce à une prise de sang, celle de l'éventuel Diabète gestationnel, la prise ou la non prise de poids, la taille du bébé... On a toujours un peu l'impression à chaque examen que bébé est potentiellement en danger. Du coup, je ne me préoccupe pas particulièrement de l'accouchement mais j'ai hâte qu'il soit là, en pleine forme.
J'ai aussi mis plus de temps à l'annoncer à mes proches.
A 40 ans, ton corps est plus fragile
VRAI. Pour mon fils, je travaillais debout toute la journée tout en prenant le métro, je courais partout et j'avais franchement la pêche. Pour ma fille, j'ai souffert de mal de dos pour lequel j'ai tenté de recourir à l'acupuncture mais globalement j'étais en forme. Pour bébé 3, j'ai tout eu: les nausées, les remontées gastriques, la sciatique, la fatigue extrême... Pourtant c'est une grossesse pour laquelle je n'ai pas pris beaucoup de poids mais mon corps me paraît lourd. Je n'ai fait aucune activité, si ce n'est un peu de Fitball pour mon dos...
A 40 ans, t'es plus fatiguée
VRAI. Je crois que cela aura été ma grossesse la plus fatigante alors que j'ai été arrêtée plus tôt. Pratiquement dès le 1er mois, je me sentais KO. Pourtant, je suis beaucoup plus zen car mes deux enfants ont 9 et 11 ans et ils me laissent me reposer dès que j'en ai besoin. Mais la fatigue est là, continue. L'avantage est que je prends plus de temps pour me reposer et du coup, je m'économise pour les nuits avec bébé...
A 40 ans tu prends plus de poids
FAUX. Je n'ai jamais autant grossi que pour mon premier bébé mais il faut dire que j'étais très très mince. Pour bébé 3, j'ai pris à peu près le même poids que pour ma fille soit environ 9/10 kg. Par contre, il paraît que le troisième bébé a tendance à t'abîmer plus le corps ensuite alors je suis au taquet pour retrouver la ligne après bébé !
A 40 ans, tu te sens plus sûre de tes choix pour bébé
VRAI et FAUX. Pour cette troisième grossesse, je sais exactement ce que je veux au niveau du matériel de puériculture. Il me reste des choses de mes deux enfants, j'ai récupéré l'essentiel à droite et à gauche et pour le reste je vais me limiter: une poussette Yoyo de Babyzen car j'ai besoin de me déplacer dans Paris, de prendre le métro et mon petit gabarit me déconseille un gros engin; je veux un berceau également car les deux premiers n'en ont jamais eu et ma sœur va me l'offrir, c'est mon cadeau plaisir. J'ai repéré aussi le lange anniversaire, des adorables petites veilleuses, quelques autres choses à droite et à gauche mais rien de fou. Il faut dire que nous avons un petit appartement et que nous avons toujours eu cette volonté de ne pas trop exagérer dans nos achats. Nous allons plutôt avoir besoin d'acheter des meubles pour réaménager notre chambre afin d'accueillir notre petit boutchou... Je ne suis pas les diktats et sais mieux ce qui est utile ou non. Je me souviens que pour ma première grossesse, j'avais envie de tout. Je prenais du temps dans les magasins spécialisés... Aujourd'hui, je n'y ai pas mis les pieds une fois et j'ai très peu regardé les sites.
Par contre, parfois, je me sens trop dilettante: j'oublie ce qu'il faut emmener à la maternité, je n'ai encore rien acheté pour bébé, j'ai quand même ramené tout ce que j'avais gardé en 1 et 3 mois mais je n'ai rien lavé etc. Bref techniquement, je ne suis pas encore dedans.
Mais cela ne m'inquiète pas car je sais que le moment venu, la procrastination laissera la place à l'action.
A 40 ans, tu profites pleinement de ta grossesse
VRAI et FAUX
Ma copine Fred du blog Une souris bleue disait l'autre jour que c'était sa "grossesse la plus fatigante mais la plus sereine". Chez moi, cette troisième grossesse aura revêtu une forme un peu particulière, à la fois merveilleuse et pas toujours facile.
Dans la bulle de mes 30 ans et de ma première grossesse, je me suis sentie invincible. Bien que soumise aux bouleversements hormonaux, j'étais une future maman rayonnante, confiante et prête à vivre cette nouvelle aventure.
A 40 ans, c'est plus complexe car même si je me suis moins inquiète pour moi, je me sens parfois moins en connexion car ma vie n'est plus autocentrée sur ce bébé. Pendant près de 9 ans, nous avons vécu à 4 prenant nos marques, notre rythme et nos habitudes. L'arrivée de ce bébé va tout bouleverser et quelquefois, mon mari et moi avons des moments d'angoisse. Comment on va faire pour déménager? Est-ce qu'on va gérer les nuits? Le mode de garde? Va-t-on être à la hauteur de ce petit être? Mais très vite, l'amour reprend le dessus surtout quand on voit son petit minois aux échographies ou bien qu'on le sente bouger. C'est tellement magique comme moments! Et ce sentiment est renforcé par nos deux grands qui sont déjà fous d'amour pour ce futur bébé...
Depuis que je suis en congé maternité, je me sens néanmoins plus à l'écoute, plus dans le concret de cette relation si forte qui commence in utéro.
Grossesse à 20, grossesse à 30 ou grossesse à 40 ans, il y a des différences qui sont liés à l'âge mais pas seulement. Il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour faire un bébé à condition de bien en comprendre les conséquences. Ce n'est pas seulement une envie de bébé mais plutôt l'envie de donner la vie à un petit être qui deviendra un jour un adulte.
Il faut donc cultiver son attachement à travers beaucoup d'amour.
Ce billet est également publié sur le blog Ces doux moments.
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