1870 – 1914 : La France connaît une intense période de transformations.
Passant de l’Empire à la République, la France connait des progrès techniques et sociaux : cela permet le développement des sports et leur progressive démocratisation. Pour l’escrime, ce fut sans doute la période la plus brillante et qui conduisit à sa sportivisation.
Au début de la Belle Époque, c’est l’escrime classique qui domine. Le XIXe n’a pas été un long fleuve tranquille ni politiquement, ni schrimistiquement. Le fleuret domine la pratique. Il s’est éloigné des contingences du combat, et les couches les plus aisées, aristocratie et bourgeoisie montante, cultivent l’art de l’escrime. Il ne s’agit pas tant de toucher, que de toucher dans les formes. Les conventions, tant sociales que celles de l’escrime pèsent de tout leur poids : on se déplace peu, on feinte pour attirer la lame adverse, on pare si on y parvient : c’est une escrime de main d’une haute dextérité. Cet excès de conventions conduit a plus jouer avec les règles que contre son adversaire.