Caroline a commencé la natation dès son jeune âge, en bassin, grâce à ses parents qui souhaitaient que leurs enfants soient à l’aise dans l’eau. « Mes parents y ont mis mes deux sœurs et moi pour ne qu’on n’ait pas peur » explique-t-elle. Plus les sessions ont passé, plus la jeune fille s’est laissée conquérir par le sport, avant d’intégrer un programme pré-sport-études dès le CM2, puis de se consacrer pleine- ment à cette discipline, et de se spécialiser en eau libre.
Son parcours n’a pas toujours été tout lisse. Après avoir tenté de jongler entre équitation et natation, Caroline a décidé de se concentrer sur la natation. Elle a poursuivi ses études et sa carrière sportive simultanément, non sans difficultés.
« En France, c’est un peu compliqué de faire études et sports une fois le bac terminé » avoue-t-elle. Pour surmonter ces défis, Caroline est partie aux États- Unis pour sa scolarité, tout en continuant à s’entraîner. Revenue en Europe, elle s’est ensuite expatriée en Italie, avant de revenir en France. « Ça fait vraiment depuis 2019 que je m’investis à 100 % dans mon sport. Je pense que c’est ça aussi qui fait que j’arrive aux Jeux « que maintenant ». Là où d’autres athlètes font le choix inverse, moi, j’ai décidé de continuer mes études et de mettre un petit peu entre parenthèses ma vie de sportive. »
Faire ses premiers Jeux à 30 ans : « C’est assez rare »
Grace à sa détermination sans faille, Caroline va pouvoir cette année participer à ses premiers Jeux -qui plus est, à Paris-. Petite particularité, Caroline va prendre part à ses premières olympiades à 30 ans. « C’est un peu hors du commun. J’avoue que c’est assez rare de faire ses premiers Jeux à cet âge-là », dit-elle. Pourtant, c’est un grand atout qu’elle portera aux JO. « Je ne vois aucun point négatif à faire ses premiers Jeux à 30 ans. Déjà je ne serai pas la plus vieille à me lancer sur la course. Il y aura des filles d’à peu près mon âge. D’autre part, je pense que mon âge m’apporte une certaine maturité, un certain calme. J’ai peut-être un peu plus de recul et je prends les choses un peu différemment. »
Son approche des Jeux reste pour autant pragmatique. « Je ne peux pas dire que je vais participer pour prendre de l’expérience. À mon âge, ce n’est pas possible. Ce seront mes premiers jeux, et peut-être les derniers de ma carrière. Alors j’ai juste envie de prendre un maximum de plaisir », se confie-t-elle. Quant à des résultats chiffrés, Caroline reste plus vague. « Je dis rarement mes objectifs à voix haute. Pour être franche, même mon coach ne les connaît pas avant les courses (rires). Mais voilà, je veux toujours faire un top 8 sur les Coupes du Monde. Pour les Jeux de Paris 2024, évidemment, je n’ai pas envie d’arriver et de dire que je veux faire un top 8. Ça serait vraiment super de pouvoir faire un podium. Je pense que c’est l’objectif de tout le monde, d’aller aux Jeux pour faire un podium. Après, je suis incapable de dire que je veux l’or et la médaille d’or et rien d’autre ou un podium et rien d’autre. Non, on verra ce qui se passera ! »
Un exemple de détermination sans faille, source d’inspiration pour tous ceux qui pensent qu’il est trop tard pour réaliser leurs rêves. « À partir du moment où on a nos objectifs, nos rêves et nos ambitions en tête, qu’on y croit et qu’on met tout en œuvre pour y arriver, il n’y a pas de raison que ça ne se fasse pas. Si on s’en donne les moyens, tout peut se faire. », conclut-elle.