Le gouvernement du Canada a annoncé mercredi des sanctions contre neuf responsables russes en vertu du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Russie.
« Ces mesures font suite à des violations flagrantes et systématiques des droits de la personne en Russie. », selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères Marc Garneau.
Le Canada suit ainsi « les mesures prises précédemment par l’Union européenne et les États-Unis. »
Le gouvernement canadien explique que « ces sanctions s’inscrivent dans le cadre d’un effort diplomatique concerté visant à faire pression sur les hauts responsables de l’administration russe impliqués dans la tentative de meurtre contre (l’opposant russe) Alexeï Navalny, la poursuite ultérieure intentée contre lui et la réduction au silence, au moyen de méthodes musclées et souvent violentes, des citoyens russes qui protestent contre son traitement. »
Marc Garneau, ministre des Affaires étrangères du Canada – Photo (archives) : La Presse Canadienne / Sean Kilpatrick
« Le gouvernement russe a démontré à maintes reprises qu’il n’était pas disposé à respecter les droits fondamentaux de son propre peuple et à répondre aux préoccupations en matière de droits de la personne soulevées à plusieurs reprises par la communauté internationale. Le Canada, aux côtés de ses partenaires, continuera de faire pression sur le gouvernement russe pour qu’il libère sans condition M. Navalny et ses partisans, qui sont détenus illégalement. Les violations flagrantes des droits de la personne commises par la Russie ne resteront pas sans réponse. », Marc Garneau, ministre des Affaires étrangères
Dans la foulée de cette annonce, le gouvernement canadien estime que « compte tenu du traitement qu’elle inflige à M. Navalny, la Russie continue de démontrer son mépris pour l’état de droit et sa volonté de brimer les droits de son propre peuple. »
Le communiqué rappelle que « la répression des manifestations pacifiques par la Russie et la détention de plus de 10 000 manifestants témoignent de la persistance d’une politique qui cible les voix de l’opposition et les personnes qu’elle juge menaçantes.»
Avec les informations d’Affaires mondiales Canada