L’entreprise américaine Starlink, qui a obtenu il y a un mois le feu vert des autorités canadiennes pour offrir Internet aux Canadiens par le biais d’une constellation de satellites, donne un service vital, mais à un prix très élevé.
Le Canada pourrait s’avérer un marché très lucratif pour l’entreprise du visionnaire Elon Musk. Au pays, seulement 40,8 % des communautés rurales ont accès à une large bande adéquate, selon des données fédérales.
SpaceX procède en ce moment au Canada comme elle le fait aux États-Unis depuis l’été dernier à des tests bêta avec des consommateurs en région rurale qui sont soigneusement sélectionnés. Leurs commentaires par rapport à la vitesse des transmissions et de la robustesse des signaux sont extrêmement positifs à ce jour.
Les usagers révèlent avoir atteint des vitesses de téléchargement allant jusqu’à 100 Mb/s. Cela contraste avec les vitesses en régions rurales de 3 à 5 Mb/s promises en ce moment et souvent non atteintes par un compétiteur canadien comme Xplornet.
SpaceX affirme que son service est capable de fournir une connexion Internet à faible latence, inférieure à 30 millisecondes. Pour beaucoup de Canadiens en région rurale qui doivent se battre pour obtenir des connexions d’un à trois mégabits par secondes avec des latences trois fois supérieures, cela représenterait une véritable révolution.
Des tests très positifs
Fin novembre, Pikangikum est devenue la première communauté autochtone canadienne à se connecter à Starlink, avec 60 antennes paraboliques réservées aux foyers et aux entreprises de la communauté dans la phase initiale d’installation, et potentiellement 40 autres avant la fin décembre.
Un utilisateur indique que ses appareils ont atteint 144 mégabits par seconde. Non seulement il peut télécharger rapidement des pièces jointes, mais il a déclaré que sa femme a enfin pu discuter avec des parents aux Philippines sur FaceTime.
Greg Rekounas, un administrateur de base de données qui travaille depuis longtemps à domicile, au Nouveau-Brunswick, déclare qu’il obtient des vitesses de téléchargement avec Starlink qui atteignent 150 Mb/s.
Greg Rekounas teste les vitesses de téléchargement en amont et en aval via sa liaison nouvellement installée avec les satellites Starlink en orbite basse. (Greg Rekounas)
Le coût ne manquera pas de rebuter certains consommateurs
La constellation Starlink de départ est capable initialement de fournir des services Internet de très haute vitesse dans une zone particulière, à savoir entre 44 et 52 degrés de latitude nord. Les consommateurs canadiens sont directement ciblés. Mais étant donné le prix, pourront-ils se l’offrir?
Les clients de Starlink reçoivent le service à large bande via des terminaux paraboliques qui sont faciles à installer sans l’aide d’un technicien. Il leur suffit de pointer la parabole vers le ciel, peu importe l’angle.
L’achat de l’antenne parabolique et des autres équipements nécessaires au service Starlink coûte 649 $, plus les taxes. Ensuite, il faut payer 129 $ par mois pour le service.
Tous ceux qui se sont inscrits pour participer aux tests bêta n’ont pas été sélectionnés. SpaceX, la compagnie mère de Starlink, n’a pas répondu aux questions de CBC News concernant le nombre de Canadiens choisis ni la date exacte à laquelle la société prévoit de mettre son service à la disposition du grand public.
Selon SpaceX, le service sera pleinement opérationnel pour les internautes du nord des États-Unis et du Canada dès que la constellation comptera 1440 satellites, ce qui n’est qu’une question de mois.
La constellation Internet Starlink de départ sera capable initialement de fournir des services Internet de très haute vitesse dans une zone particulière, à savoir entre 44 et 52 degrés de latitude nord. Les consommateurs canadiens sont ciblés. Mais pourront-ils en profiter? (StarLink)
RCI avec CBC News, MobileSyrup, CRTC et Space.com
