Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé jeudi lors d’un point de presse que le déconfinement est reporté d’une semaine, soit au 25 mai pour la grande région de Montréal. M. Legault a expliqué sa décision en partie à cause du manque de personnel dans le réseau de la santé:
“Compte tenu de la situation difficile à Montréal, le Dr Arruda et moi, on a décidé ensemble de reporter d’une autre semaine l’ouverture des commerces dans le grand Montréal et de reporter d’une semaine celle des écoles, qui sera le 25 mai […] si et seulement si, la situation s’améliore du côté du personnel […] les gens doivent comprendre que les commerces, les écoles et les garderies dans la Communauté métropolitaine de Montréal n’ouvriront pas avant le 25 mai.” Le pm du Québec
Cette décision a été prise parce que la moitié des personnes infectées par le nouveau coronavirus vivent à Montréal et qu’on y retrouve aussi un peu plus de la moitié des décès. Selon François Legault, la situation y est stable, mais demeure préoccupante.
Le quotidien La Presse+ indiquait jeudi que les quartiers où résident les travailleurs de la santé sont les plus touchés. De plus, la métropole québécoise se démarque par une proportion élevée de femmes parmi les cas diagnostiqués, relève la Santé publique de la Ville de Montréal. En entrevue avec le quotidien montréalais, le Dr David Kaiser, chef médical de l’environnement urbain et des saines habitudes de vie à la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal, a expliqué que la ville doit atteindre une niveau de risque acceptable:
“On ne peut pas ouvrir si on ne peut pas identifier si la transmission augmente, ou cerner ses dynamiques. On doit avoir une capacité de dépistage et retracer les contacts des nouveaux cas positifs. On pourra alors parler de risque acceptable […] il y a quand même un travail à faire pour qu’on puisse dire qu’on a rempli les conditions de l’OMS pour ce qu’on peut appeler un déconfinement sécuritaire”. Dr David Kaiser
Selon le spécialiste des saines habitudes de vie, le grand nombre de cas dans les centres de soins de longue durée (CHSLD) explique la proportion plus élevée qu’ailleurs de femmes parmi les cas diagnostiqués à Montréal. Parce que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, il y a plus de femmes parmi les personnes très âgées, et il y a plus de femmes chez les employés des CHSLD, aussi touchés plus fréquemment par la pandémie.
Avec des informations de Radio-Canada, La Presse canadienne et la collaboration de Camille Gaillor
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