Oui, répond ADP (Axer le développement sur les performances.) L’organisme a réalisé un sondage auprès des travailleurs canadiens qui soutiennent qu’un an après la légalisation du cannabis à des fins récréatives, l’incidence négative sur les rendements au travail n’a pas connu l’ampleur redoutée à l’entrée en vigueur de la loi fédérale.
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, Elivira Ciambella, la vérificatrice principale d’ADP et directrice générale pour le Québec, soutient que le peu d’impact sur les rendements serait en partie attribuable à l’interdiction de la consommation sur le lieu de travail.
Selon le sondage, 86 % des travailleurs ont affirmé que leurs employeurs sont contre la consommation en entreprise, alors que seulement 8 % soutiennent que la consommation récréative du cannabis est autorisée pendant la journée de travail. Cela confirme la tendance de départ, car à l’entrée en vigueur de la légalisation l’année dernière, seuls 6 % des travailleurs canadiens pensaient qu’ils seraient autorisés à en consommer avant de se rendre au travail ou pendant le travail.
Les incidents de santé et de sécurité au travail ont été plutôt rares, voire quasi inexistants dans bien des cas. Comme redouté, les employés n’ont pas été massivement absents de leur travail à cause de la consommation.
ÉcoutezImportance pour les entreprises de sensibiliser leurs employés sur leurs politiques
Bien que la qualité du travail n’ait pas pris de coup, ADP recommande aux entreprises de fixer ou de préciser à nouveau les balises, pour ce qui est des politiques reliées à la consommation et à la gestion des méfaits, surtout avec la légalisation imminente du cannabis comestible.
Plusieurs travailleurs ont dit ignorer les lignes directrices de leurs employeurs à ce sujet et ADP suggère qu’il y ait plus de formation et de sensibilisation aussi bien des gestionnaires que des non-gestionnaires sur cette question.
Plus généralement, les perceptions des Canadiens du cannabis récréatif n’ont pas changé, un an après l’entrée en vigueur de la légalisation. Elles sont plus positives en Ontario et au Canada Atlantique.
Le sondage a été réalisé entre le 30 août et le 18 septembre 2019 auprès de 1160 travailleurs canadiens de 18 ans et plus. La précision de ce sondage d’Ipsos est mesurée à l’aide d’un intervalle de crédibilité. Cette précision est de 3,3 points de pourcentage, 19 fois sur 20, si tous les adultes canadiens avaient été interrogés.
Usage du cannabis récréatif :
Répercussions au travail :