« Sur l’ensemble du réseau Crous, le nôtre figure parmi ceux qui sont les plus à vocation sociale », se réjouit Philippe Négrier, directeur général du Crous Clermont-Auvergne. Une situation qui n’est pas due, selon lui, à une forte présence d’étudiants précaires sur le territoire, le Crous de Clermont-Auvergne représentant environ 16.000 boursiers. Cela s’expliquerait par les stratégies mises en place par ses équipes afin de mieux faire connaître le Crous et ses dispositifs. Cécile Faucheux, directrice de la vie étudiante, veut continuer sur cette dynamique, « en accompagnant les primo-arrivants pour qu’ils comprennent leurs droits. »
Forte attractivitéPour l’heure, les logements Crous bénéficient d’une forte attractivité auprès des jeunes. Avec un taux d’occupation du parc locatif qui devrait avoisiner les 100 %, ils attirent les étudiants. Frédéric Philippe, directeur de l’hébergement, se satisfait du dégel des loyers, désormais plafonnés à 3,5 % : « Le dégel permet de financer la rénovation annuelle d’environ 100 logements. »Des projets fonciers sont aussi à l’œuvre, qui devraient débuter à Vichy et à Clermont-Ferrand dans le courant de l’année scolaire. Côté restauration, la demande est toute aussi forte. À propos des services de restauration, Philippe Négrier, indique : « Nous sommes victimes de notre succès, il faut qu’on réussisse à gérer les files d’attente ».
Projets et travauxSarah Baconnet, en charge de la restauration poursuit : « Nous avons voulu répondre au “où manger”, en ouvrant pour cette rentrée un espace de restauration en libre-service au learning center à Clermont. Des travaux sont aussi en cours à Montluçon, Aurillac, et à l’école d’architecture ».Dans l’assiette, des progrès sont encore à faire pour le Crous Clermont-Auvergne. Sarah Baconnet pointe du doigt la difficulté à respecter les objectifs de la loi Egalim, qui impose notamment un taux de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique, « une mesure difficile à appliquer avec des budgets restreints ».
Outre ces deux secteurs majeurs, le Crous met aussi en place des projets. Certains sont financés par la CVEC (Contribution de la vie étudiante et de campus), payés par les étudiants non-boursiers à leur inscription à l’université, et qui a augmenté de 3 €. « Son montant est de 103 € cette année parce qu’elle est indexée sur l’inflation », précise Philippe Négrier.La vie culturelle et sportive des étudiants ainsi que leur bien-être sont notamment à l’agenda de cette rentrée 2024.
Marie-Camille Chauvet
