La contestée réforme des retraites a revalorisé le "minimum contributif" (Mico), dispositif de soutien aux petites pensions, pour que celles-ci atteignent au minimum 85% du Smic net, pour un salarié ayant accompli une carrière complète au Smic.
Le gouvernement a introduit cette mesure pour muscler le volet social d'une réforme reculant à 64 ans l'âge légal de la retraite, contre 62 ans auparavant.
Environ 600.000 retraités du régime général, et 85.000 ex-salariés agricoles, avaient déjà vu leur pension augmenter lors d'une première vague de revalorisations, à l'automne 2023, au moment de l'entrée en vigueur de la réforme, rappellent la Caisse nationale d'Assurance vieillesse (Cnav) et la Mutualité sociale agricole (MSA).
Revalorisés "au plus tard" en octobreMais "environ un million" d'autres retraités du régime général et 250.000 ex-salariés agricoles, aux dossiers souvent plus complexes à recalculer, qui nécessitaient pour certains de remonter le fil des carrières et retrouver certaines pièces, ont dû attendre un an supplémentaire.
Tous seront revalorisés "au plus tard" lors du versement de début octobre, avec "un rattrapage" correspondant à la majoration due ces douze derniers mois. Au régime général, cela représente "en moyenne entre 50 et 60 euros bruts mensuels", indique la Cnav, qui précisera les effectifs et montants exacts la semaine prochaine.
La revalorisation des petites retraites a fait l'objet d'âpres batailles de chiffres pendant la réforme, au regard de son périmètre comme de son montant, l'exécutif ayant été accusé d'avoir exagéré l'effet positif de la mesure.
+ 30 euros par moisSelon les estimations de la Drees, le service statistique des ministères sociaux, le coup de pouce bénéficiera aussi à 185.000 des nouveaux retraités de 2024 (sur environ 750.000 au total), pour une revalorisation moyenne d'environ 30 euros par mois.
Pour la Drees, l'effet "revalorisation des petites pensions" de la réforme des retraites va se poursuivre dans les années et décennies à venir, puisque le "Mico" est désormais indexé sur le Smic, et non pas sur l'inflation.
En incluant la majoration, les pensions concernées (incluant la pension de base et complémentaire, attribuées par un ou plusieurs régimes) ne pourront pas dépasser 1.352,23 euros par mois, précise la Cnav.
Avec AFP
