Irréductibles Auxerrois. Le terme choisi par l’AJA pour lancer sa campagne d’abonnements, au cœur de l’été, a une résonance particulière. Irréductibles, les champions de Ligue 2 l’ont été. Ils ont même fait un peu mieux que cela pour venir à bout de l’OGC Nice, dans un stade de l’Abbé-Deschamps rugissant, à l’heure du thé.
Formidables de ténacité, Jubal et ses coéquipiers avaient résisté tant bien que mal aux assauts des Aiglons quand le jeune Lasso Coulibaly, lancé par son entraîneur une poignée de secondes plus tôt, a bénéficié d’un long ballon de Donovan Léon pour lober Marcin Bulka et plonger toute une arène dans la liesse (2-1, 90e+3).
Le point final d’un bel après-midi pour une AJA passée par tous les états. Valeureux et consistants en première période, les Bourguignons ont été cueillis à froid, sur un coup de casque de Mohamed Ali-Cho (0-1, 21e). Cela ressemblait à un bizutage de la Ligue 1, une façon de rappeler que l’élite ne laisse pas de place à l’approximation dans les deux surfaces. Mais après s’être mouillés la nuque, les Auxerrois se sont lâchés, au fil des minutes, avant d’égaliser sans que personne ne trouve rien à y redire, juste avant le mi-temps, sur un bel enchaînement de Rayan Raveloson (1-1, 43e).
Avant et après cela, Bulka avait multiplié les prouesses dans ses cages pour incarner le réalisme d’une équipe de Nice bien décimée. Les hommes de Franck Haise ont eu leurs spots après le repos, à mesure que la fatigue gagnait du terrain. Mais Auxerre, porté par son public, a résisté aux vents contraires quand Léon na pas joué les héros sur des situations chaudes des visiteurs, face à Brahimi notamment (63e). L’AJA a de la moelle et une âme. Autant de vertus précieuses, pour survivre dans la jungle hostile de la Ligue 1.
