Alors que les crédits du sport s'inscrivaient en baisse dans le budget 2025 -- non adopté pour cause de censure -- de même que les dotations aux collectivités, cet argent pourrait permettre de "poursuivre les efforts enclenchés avant et pendant les Jeux", a fait savoir Stéphane Troussel à l'AFP.
Il a demandé au conseil d'administration réuni jeudi que "80% de l'excédent soit versé à un fonds dédié à la poursuite du développement du sport dans les collectivités hôtes", comme Paris, Saint-Denis, Marseille, Châteauroux...
A l'issue du conseil administration du Cojo, son président Tony Estanguet a indiqué lors d'une conférence de presse que "les membres fondateurs" de Paris 2024 allaient se réunir en début d'année pour en décider sachant que la somme de l'excédent peut encore évoluer d'ici la dissolution du Cojo fin juin 2025.
Le ministre des Sports sortant, Gil Avérous, représentant de l'Etat au conseil d'administration, a précisé de son côté, qu'il souhaitait que "le boni (excédent, ndlr) soit mis dans un fonds dédié de l'Agence nationale du sport et soit géré collectivement" à destination des collectivités hôtes mais aussi pour celles qui n'ont pas reçu les Jeux olympiques et paralympiques.
Pour le président de la Seine-Saint-Denis, la "création de ce fonds dédié serait une mesure concrète, de justice et de rattrapage, particulièrement pour des territoires comme la Seine-Saint-Denis, qui nécessitent un soutien renforcé".
"Nous, élus locaux, sommes préoccupés par le manque de moyens consacrés au sport à l'échelle nationale. Le projet de loi de finances 2025 prévoyait une diminution de 174 millions d’euros du budget des sports, ce qui va à contre-courant des efforts engagés avec la candidature de Paris 2024", a ajouté Stéphane Troussel.
Le comité d'organisation des Jeux de Paris présentait jeudi son budget à fin décembre. Il s'établit à 4,5 milliards d'euros et a dégagé un excédent de 27 millions d'euros. La répartition de cet excédent n'est pas encore décidée même s'il est statutairement prévu qu'une partie aille au Comité olympique (CNOSF), au CIO ainsi qu'au développement du sport français pour 60%.